En 1924 est créée, à deux pas des marécages de l’embouchure du Var, dans un village de pêcheurs, une station de sauvetage. Ce sera la première de Méditerranée orientale. Ils sont alors une dizaine de braves à souquer sur les avirons à l’appel de la « corne ».
Les sauvetages ne manquent pas dans ce coin de côte sans abri où il ne faisait pas bon s’aventurer par mauvais temps. Telle la « ville de Saint Tropez » qui le 5 mars 1926 est signalée échouée à la barre du Var. L’équipage doit la vie au patron Rainaud* fin maneuvrier et courageux marin. Mais pour l’occasion on ne se contente pas de sauver les hommes. Le village se cotise et recueille 22 000 francs pour acheter une nouvelle tartane aux malheureux naufragés.
90 années se sont écoulées et c’est avec enthousiasme que les canotiers rejoignent Marguerite VI et appareillent en moins d’un quart d’heure.
Samedi 10 mai, le port du Cros fêtera ses sauveteurs en présence des autorités civiles militaires et religieuses, sans oublier les pêcheurs, les charpentiers de marine (sauf un), le garde champêtre, les boulangers et leurs mitrons, les aubergistes et les enfants de choeur. J’ajouterai que pour l’occasion même les pensionnaires de l’accueillante « maison Tellier » auront quartier libre.
Il ne manque plus que vous, alors un effort !
Le ciel vous tienne en joie et à la semaine prochaine
Donec