Il y a 50 ans, l’école de Maistrance

EPSON MFP image
EPSON MFP image
EPSON MFP image
EPSON MFP image

Bonjour à tous,

Il y a juste 50 ans par un temps pauvrement ensoleillé que nous affectionnons tous, l’express de Paris me laissait sur le quai de la gare de Brest ma valise à la main.
Les trains ouvriers déversaient une population assez curieuse, bigarrée et rubiconde. Je suis tout de suite abordé par un matelot dégingandé et souriant dans un uniforme impeccable. Il avait découvert, sans doute à ma mine hébétée un candidat à la grande aventure marine. Ce garçon devait par la suite poursuivre une brillante carrière qu’il commença chez les fusiliers marins pour finir au capitanat de vaisseau, faisant montre en toutes circonstances d’un humour « pince sans rire » décoiffant.
Je lui ai un jour rappelé sa mission d’accueil en gare de Brest mais il n’en avait plus souvenir.
Puis c’est la ballade en bus bleu brinquebalant vers le Centre d’Instruction Naval. Cet ensemble de bâtiments avait grande allure. A ses pieds, dans le port, le cuirassé Richelieu, la base sous marine et un ponton qui s’appela au temps de sa splendeur Grossherzogin Elisabeth. Suivant une solide tradition française j’imaginais que ce trois mats carré avait terminé sa carrière métamorphosé en ailes et capots de Renault. Pas du tout il est visible sur le port de Dunkerque.
Nous sommes reçu au CIN par une brochette d’officiers mariniers galonnés d’or jusqu’aux épaules qui trient et auscultent notre bagage, très à cheval sur les lectures. Les Bronnec, Abiven, Furic, « Calagan » et d’autres appartenant aux multiples spécialités nous accompagneront l’année durant pour nous initier à l’univers fascinant de « l’homme libre ».*
Nous passons ensuite entre les mains du premier maitre « Capoul ». Ce personnage, natif des îles, haut en couleur, exerçait les doubles fonctions de coiffeur et de chef de la musique. Il exerçait ces sacerdoces avec un talent consommé. Le crâne enfin rasé, Il ne manquait que l’uniforme, c’est bientôt fait. Nous voilà installé dans notre poste, comiques dans nos treillis neufs, éberlués de cette métamorphose.
Je réalise alors que l’autobus brinquebalant « nous avait conduit dans une époque nouvelle où bien qu’étant encore adolescents nous venions cependant de naitre »

Nous faisions nos premier pas à l’école de Maistrance Pont.

A la semaine prochaine et …Merci Guillaume

Donec
* homme libre toujours tu chériras la mer, tout le monde connait la suite…

TRAIT D’HUMOUR, festival international du dessin de presse et de la caricature aura lieu les 13, 14 et 15 octobre 2017 à la salle Neptune à St Jean Cap Ferrat.
Soyez présent ! Cocktail d’inauguration le vendredi 13 à 18:00

Portrait d’un artiste participant au festival, aujourd’hui Olive

EPSON MFP image
EPSON MFP image

Toujours la grande armée

EPSON MFP image
EPSON MFP image
EPSON MFP image
EPSON MFP image

Bonjour à tous,

Aujourd’hui mettons nos pas dans ceux du sergent Bourgogne le 25 novembre 1812.
Il pouvait être 7 heures du matin ; il ne faisait pas encore grand jour, j’étais dans mes réflexions, lorsque j’aperçus la tête de la colonne. Je le fis remarquer à Picart. Les premiers que nous vîmes paraître étaient des généraux, dont quelques uns étaient encore à cheval, la plus grande partie à pied, ainsi que beaucoup d’autres officiers supérieurs, débris de l’Escadron et du Bataillon sacrés que l’on avait formé le 22, et qui, au bout de trois jours, n’existait pour ainsi dire plus. Ceux qui étaient à pied se traînaient péniblement, ayant, presque tous les pieds gelés et enveloppés de chiffons ou des morceaux de peaux de mouton et mourant de faim. On voyait, après, quelques débris de la cavalerie de la Garde. L’Empereur venait ensuite, à pied et un bâton à la main. Il était enveloppé d’une grande capote doublée de fourrure, ayant sur la tête un bonnet de fourrure amarante, avec un tour de peau de renard noir.
A sa droite, marchait également à pied le roi Murat ; à sa gauche, le prince Eugène, vice roi d’Italie ; ensuite les maréchaux Berthier, prince de Neuchâtel, Ney, Mortier, Lefebvre ainsi que d’autres maréchaux et généraux dont les corps avaient été anéantis.
A peine l’Empereur nous avait t’il dépassé, qu’il monta à cheval, ainsi qu’une partie de ceux qui l’accompagnaient ; Les trois quarts des généraux n’avaient plus de chevaux. Tout cela était suivi de sept à huit cent officiers, sous-officiers, marchant en ordre et portant, dans le plus grand silence, les aigles des régiments auxquels ils avaient appartenus et qui les avaient tant de fois conduit à la victoire. C’était les débris de plus de soixante mille hommes. Venait ensuite la garde impériale à pied, marchant toujours en ordre… Mon pauvre Picart, qui n’avait pas vu l’armée depuis un mois, regardait tout cela sans rien dire… Plusieurs fois il frappa la crosse de son fusil contre la terre, et de son poing sa poitrine et son front. Je voyais de grosses larmes couler sur ses joues et retomber sur ses moustaches où pendait des glaçons. Alors, se retournant de mon coté : « En vérité, mon pays, je ne sais pas si je dors ou si je veille. Je pleure d’avoir vu notre Empereur marcher à pied, un bâton à la main, lui si grand, lui qui nous a fait si fiers ! ».
Mon ancêtre, Martial Bussière, caporal au 23ème de ligne participa à cette épopée et en revint. La croix de Sainte Hélène lui fut décernée et il en éprouva, comme on l’imagine, une légitime fierté.

A la semaine prochaine

Donec

TRAIT D’HUMOUR, festival international du dessin de presse et de la caricature aura lieu les 13, 14 et 15 octobre 2017.
Soyez présent !
Portrait d’un artiste, aujourd’hui Willis from Tunis

La Bérézina, encore une victoire!

EPSON MFP image
EPSON MFP image
EPSON MFP image
EPSON MFP image

Bonjour à tous,

Dans l’effrayante déroute que fut la retraite de Russie la bataille de la Bérézina est une victoire. Ce qui ne manque pas de contredire notre imaginaire qui voit dans cet évènement la mère des défaites.
Nous sommes le 23 novembre 1812, trois armées russes guettent nos troupes qui vont avoir à franchir la Bérézina. Il faut imaginer que si l’élite de la Grande Armée fortement diminuée tient encore, elle est accompagnée d’une foule de blessés, de femmes et d’enfants qui se trainent en haillons par des températures de moins trente sept degrés harcelée par des bandes de partisans.
Un seul pont existe pour franchir le fleuve près duquel veille l’armée de l’amiral Tchitchagov. Malheureusement pour lui le général Corbineau va construire deux ponts 15 kilomètres en amont près du village de Stoudienka. Ce sont les 400 pontonniers néerlandais du général EBLE qui se chargent de l’opération.
Après que les hommes du Maréchal Fournier aient tenu tête à l’armée de Wittgestein et permettent le passage de nos forces sur l’autre rive, Eugène, Davout, Junot, Ney, Oudinot finissent le travail et remportent la victoire.
Entre temps les ponts sont brulés laissant sur la rive droite une horde à la merci du froid, des maladies et des cosaques dont les chevaux chargés de butin peinent à avancer.
Eclatante victoire où se distinguent Les cavaliers de Fournier, les hommes du Maréchal Victor et les 9000 polonais des généraux Zajonchek, Dombrowski, Kniaziewicz sans oublier le valeureux 126ème régiment d’infanterie de ligne et les pontonniers du général Eblé dont 8 survivront sur 400.
La grande armée pourtant victorieuse n’est plus que l’ombre d’elle-même et seuls quelques milliers de combattants repassent le Niemen. Triste fin de campagne pour les 680.000 hommes partis en juin.
Si L’empereur mérite alors le beau nom d’Ogre, l’Aigle va poursuivre son vol trois ans encore.
A la semaine prochaine

Donec

TRAIT D’HUMOUR, festival international du dessin de presse et de la caricature aura lieu les 13, 14 et 15 octobre 2017.TRAIT D-HUMOUR 2017
Soyez présent !
Portrait d’un artiste, aujourd’hui Pierre BALLOUHEY

EPSON MFP image
EPSON MFP image

 

Egalite homme femme es pa gagna

EPSON MFP image
EPSON MFP image
EPSON MFP image
EPSON MFP image

Bonjour à tous,

Une photo circule sur internet, elle représente une jeune femme et un bambin sur une plage datant des années 90 intitulée : monsieur et madame Macron. Se gaussant ainsi de la différence d’âge (25 ans) entre le président de la république et son épouse. Le populaire est tellement étonné (frappé du tonnerre) qu’il imagine que le président est sodomite, certains noms de partenaires sont prononcés. Leur mental ne conçoit pas qu’un adolescent brillant puisse s’éprendre d’une bourgeoise intelligente et cultivée.

Au contraire le populaire a parfaitement accepté que le président des états Unis, un rien misogyne et libidineux, ait 24 ans de plus que son épouse. Nous la voyons, maussade, le visage fermé, régulièrement renvoyée à ses chères études et à ses origines russo-slovènes. Elle nous fait comprendre que s’assurer une vieillesse à l’abri des besoins impose des sacrifices que l’on ne souhaite à personne.

Visiblement oublier les préventions misogynes en vogue dans les sociétés méditerranéennes ne sont pas à la portée de tous.

A la semaine prochaine

Donec