En 2011, longeant la corniche Michel Pacha sur la presqu’ile de Saint Mandrier, j’avisais quelques épaves abandonnées à une encablure du fort du Balaguier. Parmi ces bateaux forts mal en point l’un d’eux retient mon attention avec sa coupe de vedette de sauvetage et son bordage sophistiqué. J’en fais le tour, à la poupe cette inscription « Notre Dame du Bon port » « Nice ». Aurai-je a faire à l’ancien canot de sauvetage de la station de Nice ? A ces pieds, gravé dans un mauvais bloc de ciment en lettres malhabiles : canot de sauvetage tout temps insubmersible don de la S.N.S.M. amiral Amman – commandant Calendini arrivé le 16 11 81. Il y a deux ans, rédigeant un texte concernant la bénédiction du nouveau canot de Cannes Golfe Juan, je découvre que « Notre Dame du Bon port » est le nom donné aux embarcations de cette station.
Ce mois ci Sauvetage rendait compte des cérémonies concernant l’arrivée du nouveau canot sur l’ile de Sein. Je m’aperçois alors que l’épave du Balaguier a un passé particulièrement glorieux. Construite par les chantiers Normand, en 1931 elle est affectée à l’ile de Sein équipée de deux moteurs Abeille de 40 chevaux. Elle s’appelle « Vice Amiral Touchard » et va servir vingt ans. En 1951 la Pallice la reçoit sous le nom de « Léon-Marie Bourgeois II ». Elle est alors envoyée aux chantiers navals de Cornouaille pour une refonte : radio, deux diesel Unic de 38 cv etc
En 1956 elle arrive à Cannes et devient « Notre Dame du Bon Port I». Elle passe en 1972 à Port la Nouvelle pour y être réformée en 1981. Cédée au musée municipal du Balaguié, reléguée dans les hautes-herbes, oubliée, cannibalisée, dégradée, pourrie.
La photographie que je joins date de 2011 c’était vraiment la fin
A la semaine prochaine
Donec