Souvenir, souvenir

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Bonjour à tous,

Vers 1971, le porte avions Clémenceau fit escale en baie de Villefranche sur Mer. Le site était exceptionnel. J’avais acquis chez un bouquiniste toulonnais les œuvres complètes de Maupassant. Confortablement installé dans l’îlot, sur le fauteuil amiral avec une vue imprenable sur la rade, je me délectais des pages de ce magnifique auteur.
Vendredi dernier, nous nous sommes retrouvés dans cette  petite ville à commémorer le cinquantième anniversaire du départ de la VIème flotte américaine pour la baie de Naples. En effet le général de Gaulle avait assimilé la leçon des années quarante, aimablement donnée par Roosevelt et Churchill et qui peut se résumer ainsi « On est jamais mieux servi que par soi même ». Il mit le dicton en pratique.
Cela au grand désarroi des belles Villefranchoises et des membres du Parti Communiste qui quelques semaines plus tôt défilaient aux cris de « US GO HOME ». Les « Boys » s’embarquèrent pour Naples.
Naturellement un certain nombre d’américains  laissèrent leur cœur en pays niçois. Ce weekend c’est au milieu de vétérans venus du Texas, du Nevada, du Maine ou du Wisconsin qu’ont eu lieu les cérémonies de cet anniversaire.  Tous cela avait beaucoup d’allure : population de Villefranche, musique des équipages française et américaine, présence de «l’Enseigne de Vaisseau JACOUBET et de l’U.S. DDG COOK, de leurs équipages respectifs, enfants des écoles et pour les allocutions les amiraux Charles Henri de la Faverie du Che et  Christopher Grady.
La fraternisation fut complète quand les marins américains et Français, bras dessus, bras dessous accompagnés de vétérans s’en furent chez « mom’ Germaine »  parler du vieux temps et des 250 mariages célébrés.

A la semaine prochaine

Donec

C’est beau la culture!

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Bonjour à tous,

Je regardais Manuel Vals aux prises avec quelques journalistes de bonne compagnie. En d’autres temps ce ministre aurait fait un Torquemada tout à fait acceptable. L’interviewer était un jeune godelureau en chemise de bucheron qui le comparait au docteur Jekyll. Il commettait au passage une petite erreur, mais dans la flamme de l’interview nous l’excuserons, il inversait les rôles. En effet le gentil c’est le docteur et le méchant c’est Hyde. On ne peut pas tout savoir. Il avait sans doute mieux à faire que d’assister à la projection du beau film de Victor Flemming joué par Spencer Tracy et Ingrid Bergman.
A ce sujet je soulignerai que Stevenson écrivait des livres pour les enfants. Plutôt que d’ânonner les contes de Perrault à la sauce Mickey, nous devrions plutôt  leur lire cet inoubliable ouvrage où l’homme apparait dans sa vérité, cerveau reptilien inclus.
Car vous le savez tous, dans l’être humain deux forces s’affrontent  et si c’est le mauvais qui l’emporte ce n’est pas que le bon ait été vaincu. Le duel n’oppose pas la part noble de l’homme à sa partie abjecte. Elle se situe entre l’ardeur impétueuse des forces du mal et l’inertie, le manque d’ambition et l’énergie défaillante du naturel bienveillant.
Enfin c’est ce que voulait dire le godelureau qui jouait au journaliste.
A la semaine prochaine

Donec

Se promener dans le vieil Antibes

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Bonjour à tous,
Parmi les généraux factieux que De Gaulle cloua au pilori le 21 avril 1961 l’un d’eux attire mon attention : le général Raoul Salan
A l’origine de cette réflexion la découverte sur un coin de fenêtre du vieil Antibes, seul et oublié de tous, le premier volume de ses mémoires « la fin d’un empire ».
J’avais de lui une image popularisé par les médias, un homme plutôt râblé au léger embonpoint mais bardé de décorations. Un autre cliché le montre proscrit, au temps de l’OAS, coiffé d’un chapeau de feutre.
L’aventure avait pourtant bien commencée.
Après une belle guerre de 14-18, le voilà, comme beaucoup d’officiers de sa génération envoyés aux colonies. Au gré de ses affectations, il s’installe dans le haut Mékong où il se passionne pour les langues locales qu’il pratique avec talent. Puis vient le  temps du ministère des Colonies sous l’autorité du grand Georges Mandel. Il y effectue un travail remarquable. La guerre éclate et il part en Ethiopie.  Sa mission secrète,  chatouiller les italiens et semer la discorde dans leurs rangs. En 1944, il débarque en Provence et libère Toulon puis participe à la réduction de la poche de Colmar. Preuve est faite qu’il est homme de cabinet, intellectuel mais aussi homme d’action.
En janvier 1946 il participe aux négociations en Indochine concernant le départ des Chinois puis avec Ho Chi Min, il traite du statut Vietnamien. Il devient ami de leader communiste et participe aux discussions concernant l’éventuelle indépendance. Il fait l’histoire.
Malheureusement en Indochine les aiguilles tournent à l’envers et ce n’est pas Leclerc qui est à la manœuvre mais L’amiral Thierry d’Argenlieu (Tient lieu  d’argenterie). Sans doute nous avons là une attitude curieuse du général de Gaulle peut être un peu jaloux du prestige de l’homme de Koufra.
Nous connaissons la suite.
Et les derniers mots du premier tome des mémoires de Raoul Salan
« Je pèse mes mots :
Si Leclerc avait été le seul responsable de l’Indochine pendant cette période 1945-1946, nous sauvions l’Indochine, sous une forme différente de celle du passé, mais nous la sauvions… »
Il me reste à parcourir le vieil Antibes pour trouver le second tome. ..
A la semaine prochaine
Donec

Economies à faire – livre à lire

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Bonjour à tous,

D’aucuns s’inquiètent des remboursements de la sécurité sociale concernant les médicaments dit « de confort ». D’autant que les somnifères  occupent une part importante du  budget de nos compatriotes. Que faire pour améliorer notre pouvoir d’achat ?  la solution existe. Plutôt que d’acheter de dispendieux cachets de Trombiroupille ou de Dorpluvit dirigeons nos pas vers une librairie et faisons l’acquisition du chef d’œuvre immortel de Jean Paul Sartre «  la critique de la raison dialectique ». Une édition de poche suffira.

Ainsi pour la modique somme de 27,44 EUR vous disposez de 350 tubes de Dorpluvit.

Chaque soir à l’heure que vous choisirez, cinq pages de l’œuvre vous ouvriront sans coup férir  les bras de Morphée.

Mais au fait comment suis-je arrivé à cette réflexion sur Sartre ? Mais c’est bien sûr : Camus. Je pensais justement que le 4 janvier 1960 dans la Facel Véga de Michel Gallimard le grand écrivain perdait la vie. Il était tout le contraire de Sartre, résistant, ce que Sartre n’était pas, refusant les religions séculières, écrivain de la méditerranée et du soleil. La mère Beauvoir qui savait tout cela lui distillait son fiel.

Mourir en Facel Vega ça avait de la gueule mais sur une route de l’Yonne une triste journée de janvier c’était vraiment trop con !

A la semaine prochaine

Donec