Balade sous la pluie

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‌‌Bonjour à tous,

Aujourd’hui je donne la parole à Baboon, modérateur du site « Alfa Roméo Passion » et qui nous conte une aventure sous la pluie dans un langage plutôt vert mais réaliste et vivant.

A la semaine prochaine

Donec
 

Il a plu toute cette matinée, le ciel se dégage, le soleil refait son apparition timide entre de gros nuages.

Il est 16H00, pour une fois que je sors du taf en plein après midi,  je vais pouvoir rouler de jours avec mon Secma. Je consulte mon Aillefone, la case météo, qui me dit qu’il ne devrait plus flotter jusqu’à…  la prochaine pluie ? Je suis un champion, catégorie super-crétins de première de ces bidules compliqués. Donc, j’enfile juste la veste fluo dite haute visibilité vert batracien à bandes réfléchissantes, mon casque, et je laisse le pantalon de pluie et les bottines au placard du vestiaire. Tout content dans mon chariot dans les avenues de Paris, je redonne le sourire à de nombreux passants. Sauf qu’à l’approche de la Porte d’Italie, le ciel est de plus en plus noir, et bien sur, petites gouttelettes, grosses gouttes, puis grosse douche. Et que je me fais mouiller,  saucer, arroser les jambes. Pas l’air con le Baboon !       Et il pleut de plus en plus fort, que j’ai déjà le petit cornichon, les deux olives et la petite rondelle plissée à poils durs qui baigne dans le potage. Tant-pis, trempé pour trempé, c’est plus la peine de retourner chercher le pantalon de pluie et les bottines, c’est direct direction ma cabane dans la plus belle banlieue de la terre, le 91. Sur l’autoroute A6, je me prends de grosses vagues par les bagnoles, des tsunamis de flotte par les camions. Pas d’eau qui rentre dans le casque ni la grosse veste, juste que je commence à geler sérieusement des pattes arrières. Et forcement, que peut-il arriver de mieux dans ces cas là ?

Composition1 Ben, une petite envie de pisser qui va très vite se transformer en une grosse envie de pisser. Mais je continue, je suis à moins de 10 ou 15 minutes de ma cabane. Alors je trace. Ouuuuuufffff! C’a y est, je suis devant chez moi, je vais pouvoir soulager cette petite chose qui a fait le bonheur et d’immenses joies à de nombreuses femmes, et aussi leurs grands malheurs. Leurs grands malheurs lorsqu’elles n’eurent plus jamais le droit de jouer avec ! Et c’est à Athènes que les athéniens s’atteignirent et s’éteignirent. En fait, c’est là que les choses peu compliquées  se compliquèrent quelque peu. Je suis coincé dans le fond de mon chariot, le récepteur de clips de la ceinture de sécurité en grève, inscrit à la CGT sans me prévenir, ce pu-ain récepteur de clips de me-de et sa race maudite qui ne veut plus en jouer. Bloqué dans mon chariot par la ceinture de sécurité. J’essaie pendant 10 minutes de le débloquer, il pleut de plus en plus fort, et je ne parle même pas de mon envie de pisser, que c’en devient une obsession. Pas moyen de déclipser la ceinture et impossible de s’extraire. Je klaxonne, rien, je reklaxonne, Virus la chienne qui aboie, je re reklaxonne, Virus et Kakawette les deux chiennes qui aboient……….. Faut que je piiiiiiiiiiiisse bordel de me-de ! En attendant, je me couvre avec mon parapluie DUNLOP Ah ouai, mon Aillefone, je sais qu’ils sont tous à la cabane, ma rombière fatale la Baboonette, Leslie ma fille, le Nico Baboonet Junior……….. Et je compose les numéros 1 par 1. J’y crois pas, y en a pas un qui répond. Je leur paye des Aillefone Samsung Yxperia Sony Machin Bidule Truc qui valent la PODUKU avec des abonnements top-gun appels, SMS, internet illimités et certainement connerie illimité, pas un qu’est foutu de me répondre, de décrocher, et cette envie de pisser qui me monte aux yeux, que j’ai le cul trempé qui baigne dans cette saloperie de chariot. 20 minutes que je patiente devant la cabane sous la douche avec mon parapluie comme un con et l’andouillette à coulisses télescopiques et à géomètrie variable qu’en peut plus, que quand je vais pouvoir la déballer, qu’elle va ressembler à une petite saucisse d’apéritif. Gnnnnnnneeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee Une voiture s’arrête à ma hauteur, un vitre qui descend, et  pas bonjour ni rien mais: – Monsieur, vous savez qu’il est interdit de téléphoner au volant ????????? Ah, Navaro, Gomez et Tabarez , des gallinacés en civil. Manquait plus qu’eux, les pompiers, les pompes funèbres, mon curé, mon Imam, mon Rabin, mon esthéticienne, ma charcutière, ma boulangère………………………. Je sors alors la première connerie qui me vient à l’esprit, j’explique que j’habite là, que j’appelle ma femme, j’ai pas les clés du portail etc etc etc – Monsieur, faut couper le moteur, c’est 3 points et 135 euros Je coupe le bazar et je leur montre la clé, et ils s’en vont. Z’ont que ça à faire de casser les burnes à un con comme moi qui se retient de pisser dans sa brouette devant chez lui, z’ont rien d’autre à faire avec les dealers, les casseurs, les braqueurs, les voleurs sur le parking de la gare Et d’un seul coup, une fenêtre de la cabane qui s’ouvre, la Baboonette : – Mais qu’est ce que tu fous là sous la pluie ???????????? Tu viens d’arriver ????? Envie de pisser qui se transforme en un bref instant en envie de meurtre, avec coups et blessures très volontaires et sans préméditations. – Trouves moi vite un couteau, un Cutter, des ciseaux, un flingue, une grenade, un pain de TNT, une bombe atomique, faut que je m’arrache de ce charriot, j’ai une pu-ain d’envie de piiiiiiisseeeeeeeeeeeeeeer ! Deux minutes plus tard, la Baboonette rapplique avec un Cutter, et que ce récepteur de clips délivre enfin la boucle de ceinture sans que j’eus besoin de couper quoique ce soit. C’est pas vrai, l’a eu peur du Cutter le Secma de la mort ???????? Pas l’air con le Baboon ! Je jette le parapluie DUNLOP, je tombe le casque et la grosse veste verte grenouille, je fonce dans le jardin pour libérer la bébète, et là, faut le voir pour le croire, j’ai la braguette qu’est coincée de chez coincé. Pas l’air con le Baboon.  La Baboonette: – Ben qu’est ce qu’il t’arrive ?????????????? Forcement, je balance du vocabulaire en version originale non sous-titrée avec des arguments colorés qui arracheraient les oreilles à Sainte Thérèse celle qui rit quand on………… à Sainte Véronique, celle qui pleure quand on ………ou Saint Théodule celui qui pète quand on l’……. J’arrache la ceinture, et comme j’ai quelque peu maigri, je tombe carrément le beinard et le calbard au niveau des genoux, et je vais pouvoir enfin…….Mais venant du jardin d’à côté, la douce voix mélodieuse de l’infirmière qui vient pour soigner mes très très vieux voisins, 198 ans à tous les deux : «  Ben alors Monsieur Baboon ? » Et merde, j’ai le fessard à l’air sous la pluie dans le jardin, tan-pis, je piiiiiiiiiiiiiiiiissssssssssssse Ah que c’est boooooooonnnn Aaaaaaaaahhhhhhhhhhh Noms des dieux !!!!! Et l’infirmière, miss Super-Nibard, une belle pulpeuse brunette Top Gun façon Sophie Marceau croisée Monica Bellucci avec une paire de poumons et un joufflu à mettre horizontale ou à l’équerre la soutane d’un archevêque mort depuis 800 000 ans qui me balance une réplique déjà entendue quelque part: – Mais qu’est ce que c’est que ce biiinssss Monsieur Baboon, qu’est ce que c’est que ce biiiiiiinnnnsssss? Il y a des jours comme ça où je m’en fous d’avoir l’air con ! A bientôt Baboon

 

Le Ciné quel Bonheur!

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Bonjour à tous,

Le cinéma est un incontournable moyen de culture et de dépaysement. Cet art illustre la mondialisation en marche. Nombre de créations sont d’une exceptionnelle qualité.
Dans ce fourmillement de chefs d’œuvre certains ne manquent pas d’être particulièrement attachants. Il y a quelques jours j’ai découvert une pépite : « the Hill » affublé pour les Français d’un titre ridicule « la colline des hommes perdus ».
Dans ce film de 1965, Sean Connery a laissé sa défroque d’agent 007 pour revêtir l’uniforme d’une mauvaise tête. Cinq soldats déserteurs ou coupables vont subir la vindicte de trois sous officiers qui doivent assurer leur rédemption militaire. Nous sommes dans l’armée anglaise où le cérémonial militaire est fascinant. Le sergent major, tortionnaire en chef est interprété par un Harrys Andrews haut en couleur et plus vrai que nature. Ce film n’est pas seulement un brulot antimilitariste mais c’est aussi la rencontre d’égos chauffés à blanc. Scène d’anthologie, la prison se mutine et par la force de sa volonté Harrys Andrews règle le problème avec cynisme et humour. Il est bien entendu que cette façon de rééducation des hommes va à contre courant du but fixé.
L’issue de cette confrontation entre sergent pervers et fantassins esclaves ne peut être que la folie et la mort.
Sans doute avec « douze hommes en colère » le film le plus abouti de Sydney Lumet.

A la semaine prochaine

Donec

Leçon de passion

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Bonjour à tous,

Du temps où j’usais mes fonds de culotte ou de treillis sur les bancs du CIN de Brest les cours étaient diversement appréciés mais celui qui emportait tout les suffrages auprès de mes coreligionnaires était un premier maître fusilier marin qui nous initiait au règlement militaire. La matière est ardue mais son enseignement imagé et vivant nous passionnait.
Savoir faire partager ses connaissances, emporter son auditoire n’est pas donné à tous. Connaître son sujet ne suffit pas, il faut y insuffler une dose de passion et surtout la faire partager.
C’est dans ces conditions que j’ai eu la chance il y a quelques jours de visiter le Conservatoire de la Tenue. Ce musée est installé à l’abri du public dans la corderie de l’arsenal de Toulon. On y rencontre une poignée de fanatiques qui nous ont transportés dans l’histoire et les circonvolutions des uniformes de la marine. C’est passionnant.
Après nous nous retrouvons au musée de la Marine avec une guide absolument enflammée qui nous embarque avec Zédé et Romazzotti sur le Gymnote, nous fait sauter sur le pont du Narval avec Laubeuf avant d’envoyer aux gémonies les créations de la «  jeune école ». Et ça ne s’arrête pas là dans un bel élan nous passons sur le Charles de Gaulle avec ses trois brins d’arrêt* :
N°1 : Athéna déesse de la guerre… une allusion au roman de d’Hemingway « en avoir ou pas ».
N°2 : Aphrodite déesse de l’amour… le brin 2 c’est l’appontage parfait, c’est celui qu’il faut accrocher.
N°3 : Andromède, fille de Cassiopée qui fut délivrée in-extrémis par Persée qui lui évita la mor t…le brin 3, celui de la dernière chance, avant le bolt et une nouvelle tentative.
Quelle Marine nous avons avec de telles guides…. Bravo Mesdames !

A la semaine prochaine

Donec

*Brins d’arrêt : câble d’acier tendu de part et d’autre du pont d’un porte-avions destiné à être accroché par la crosse d’appontage des aéronefs afin de les stopper

Un animal à longues oreilles

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Bonjour à tous,
Nous étions quelques uns sur le port de Villefranche sur Mer à refaire le monde. L’un de nous pour Dieu sait quelle raison évoqua l’animal aux longues oreilles qui à l’état domestique vit dans des clapiers.
Cet animal est maudit par les marins pour leur propension à ronger tout ce qui ressemble de près ou de loin à un cordage en chanvre. Pourtant depuis qu’la « tôle fait l’bordage » comme dit la chanson, la superstition subsiste.
L’un d’entre nous avait autrefois embarqué sur le mythique sous marin Gymnote qui représentait, en son temps la synthèse entre les réalisations de la DGA* et celles de Jules Verne. Il nous compta l’anecdote suivante.
Embarqué sur ce sous marin, lors d’une croisière, un problème se posa à l’arbre d’hélice bâbord. Le commandant ne barguigna pas, il y avait à bord un aumônier, il profita d’une rotation de HSS* venu porter des pièces détachées pour le renvoyer à ces chères études. Je rappelle que les prêtres, eux non plus ne sont pas très recommandés pour l’exercice d’une navigation heureuse.
A quelque temps de là nouvelle avarie. Elle a lieu sur la ligne d’arbre tribord. Pas de prêtre embarqué, ce ne peut donc être que la « langoustine des prés » sous sa forme la plus anodine qui soit, celle d’une boite de pâté. Le commandant fait alors vider caissons et cambuse pour découvrir la véritable raison de cette avarie.
Et alors ? demandai je à mon ami. Il me répondit qu’après l’analyse attentive de toutes les boites, l’une d’elle, siglée Hénaff parut louche et fut jetée par-dessus bord à la grande satisfaction du commandant.
Le sous marin repris alors sa route sur une hélice mais le sort avait été conjuré !
A la semaine prochaine
Donec
DGA : direction générale de l’armement
HSS : hélicoptère Sikorsky H34 auquel les marins vouent une sorte de culte