Veille de bataille

EPSON MFP image EPSON MFP imageBonjour à tous,

Les vieux gaulois que nous sommes ont de plus en plus de difficultés pour accepter la société sans élan qui nous mène.

En 1914 il en était tout autrement et quelques morts ne freinent pas l’enthousiasme des meilleurs. Pour preuve ce témoignage du jeune caporal BOSSUET après avoir écouté l’ordre du jour du général Joffre à la veille de la bataille de la Marne : « Le 6 septembre après une nuit d’incertitude mais d’espoir, on nous rassemble pour la lecture de l’ordre du jour de Joffre. Minute inoubliable, où nos cœurs bondissent d’allégresse. Enfin, voici venir cet instant attendu depuis si longtemps. Spontanément, on entonne l’hymne sacré : « Allons, enfants… » Jamais nous n’avions chanté avec tant de foi, avec un tel accent de vérité ! A la dépression qui la veille, se lisait sur les visages, avait succédé le rayonnement de la joie.

Nous faisons partie de la Vème armée Franchey-d’Espérey, nous avons en face de nous le fameux Von Kluck.

Et maintenant, en avant !… »

Dieu vous tienne en joie ….et à la semaine prochaine

Donec

 

Sacré hansi

EPSON MFP image EPSON MFP imageBonjour à tous,

Parmi les incontournables patriotes « bouffeurs de boches » des années 1900, Hansi se classe parmi les meilleurs. Il était un artiste tellement talentueux qu’un siècle plus tard ses dessins sont reproduits sur d’innombrables objets « made in Elsass ».

Je connais deux affiches de lui. La première représente la ville de Saint Amarin sous domination teutone. Les villageois sont tristes, encadrés par des uniformes « feldgrau » sur le chemin de la prison. Saint Amarin français, au contraire vit dans le bonheur et la joie, chacun vaque à ses occupations le sourire aux lèvres et la pipe au bec.

Malheureusement le lyrisme d’oncle Hansi est bien éloigné de la réalité.

En 1914 l’armée Française « libère » la vallée de la Thur, les Allemands n’y remettront plus les pieds de toute la guerre.

L’armée qui maintient l’ordre a tôt fait de se méfier de cette population. Même les industriels acquis à la cause française seront inquiétés. Le commandement décide que tous les hommes astreints à l’obligation militaire soient envoyés dans des camps de concentration en France avec toutes les brimades que l’on imagine Quelques uns reviendront pourtant, indispensables au fonctionnement des usines dans les vallées de la Thur et de la Doller.

Pauvre oncle Hansi !

Le ciel vous tienne en joie et à la semaine prochaine

Donec

Embusqué et bon vieux temps

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EPSON MFP imageBonjour à tous,

En 1914 le courage et le mépris de la mort n’était pas l’apanage de toute l’armée française qui cachait en son sein toute une population d’embusqués. Même Clemenceau ne parvint jamais à l’envoyer au baroud.

Cependant on ne la faisait pas aux Parisiens. Telle cette histoire arrivée à l’écrivain Francis de Miomandre.

Se rendant à son travail, il est pris à partie par une receveuse de bus : – « Il y en a qui préfèrent le boulevard aux tranchées ! » – « Le stylo c’est moins lourd que la riflette ! »

Il proteste.

« De quoi, de quoi, v’la que vous m’insultez, descendez embusqué ! » et elle lui assène au passage un coup sur la tête de son porte tickets.

Il se fait soigner et deux heures plus tard, la tête bandée il reprend le même autobus où la même receveuse l’accueille sans le reconnaitre. Elle écarte les passagers.

– « Les grands blessés d’abord, montez mon officier ! »

Le ciel vous tienne en joie et à la semaine prochaine

Donec

 

Les demoiselles en pompon rouge

EPSON MFP image  Bonjour à tous,

Aux premiers jours de la grande guerre les parisiens surnommaient ainsi les fusiliers marins, souvent très jeunes venus de Lorient, de Brest, de Toulon, de Cherbourg et de Rochefort pour assurer la défense de Paris. Mais ces « demoiselles » sont d’excellents combattants, au coté des belges ils empêchent les troupes du Kaiser qui attaquent le 24 octobre, d’atteindre Dunkerque.

Au terme de trois semaines de combats acharnés par un froid glacial, ils repassent l’Yser laissant Dixmude en ruine. Les marins ont perdus 50% de leurs effectifs. La Marine souhaitant récupérer ses personnels, la brigade est dissoute en novembre 1915. Seul subsistera un bataillon qui ne manquera pas de se distinguer en 1917 au Moulin de Laffaux

Le ciel vous tienne en joie et à la semaine prochaine Donec

PS : en pièce jointe la gazette n° 316 de l’ARHAN qui évoque la suite de l’inoubliable visite au ministère de la Marine Gazette n-316