La hyène de la Gestap.

Bonjour la compagnie,

Comme j’étais las des héros, des compagnons de la Libération, des infirmières modèles et résistantes, je me suis dit que je pourrais jouer une musique un peu plus virile sur fond glauque.

J’ai donc trouvé une héroïne du mal, Violette MORRIS, devenue sous  l’Occupation la « Hyène de la Gestap ». Le décor est planté, voyons ce  personnage.

Il est haut en couleurs, de bonne naissance, fille du baron, militaire en retraite, Pierre Jacques MORRIS et de Betsy SAKAKINI riche héritière levantine. Elle nait à Paris en 1893. Sportive accomplie, elle a découvert dans son couvent  de l’Assomption à Huy le charme des plaisirs saphiques auxquels elle restera fidèle toute sa vie. Courageuse et casse-cou, elle va se distinguer pendant  la première guerre comme estafette motocycliste. En 1918 portant un uniforme masculin, elle décide de ne porter que des complets-vestons. Ayant reçu l’héritage conséquent de ses parents, elle se consacrera au sport, à tous les sports : Automobile, football, athlétisme, cyclisme, natation pugilat. Son slogan : «  ce qu’un homme peut faire, Voilette peut le faire ! » Malheureusement son caractère, son attitude et son franc-parler indisposent les patrons de fédérations qui la laissent souvent sur le banc de touche, suspectant qu’elle soit un homme travesti. Pour cette raison elle ne  participe pas aux jeux olympiques de 1928. Amie de Jean Marais, de Jean Cocteau et de Joséphine Baker, elle est la maîtresse de l’actrice Yvonne de Bray. Cocteau se servira de ce couple pour écrire la pièce : « les monstres sacrés ». Ses démêlés avec la justice, la police et différentes fédérations sportives étant innombrables, elle se lance dans la compétition automobile. En 1928 elle gagne le Bol d’Or sur B.N.C. marque de cyclecars célébrissime à l’époque.

En 1936 elle participe aux jeux olympiques de Berlin. Elle est alors approchée par l’Abwehr , une association de malfaiteurs pour laquelle elle se miT à espionner. En 1937 elle est arrêtée pour avoir, en état de légitime défense tué un légionnaire qui l’avait menacée. Elle est libérée dans la foulée.

Pendant la guerre, recruté par Helmut KNOCHEN, chef du renseignement SS à Paris, elle est chargée d’engager des espions et de contrer les membres anglais du S.O.E .. D’aucuns prétendent que rue des Saussaies elle se chargeait de l’interrogatoire des prisonnières, elle acquit ainsi sa réputation de « Hyène de la Gestap. ».

La Résistance décide alors d’en finir et lui tend une embuscade. Le26 avril 1944 elle survient à fond les manettes  au volant de sa traction 15 6 cylindres gonflée. Le groupe « Surcouf » ne lui laisse aucune chance. Elle est volatilisée.  La 15 et ses occupants disparaissent sans laisser de trace.

Voila pour notre Hyène !

Naturellement j’aurais dû  plutôt vous parler d’Alix MARRIER d’UNIENVILLE née à l’île Maurice en 1915 et décédée à Paris en 1998, résistante dès juillet 1940, agente du SOE, parachutée en France arrêté par la Gestapo,  elle feint la folie, s’évade, retrouve Paris avec les Américains. D’une beauté sculpturale, elle devient une des premières hôtesses d’Air France et vole sur le mythique Super-Constellation. Elle écrit « en vol » témoignage d’une hôtesse de l’air,  En 1950 elle est la première femme à recevoir le prix Albert Londres. Une autre destinée….

A bientôt pour de nouvelles aventures

Donec

L’anecdote du jour : Un jour Jean François Kahn demande bêtement au merveilleux Francis BLANCHE sa définition du rire, il lui répond : « Quand on me pose cette question, je n’y suis pour Bergson! »