Bonjour la compagnie,
l’Ukraine à deux pas de nos frontières montre le visage effrayant de la destruction organisée avec détermination. Quel est le comportement des troupes en campagne dans ces grandes plaines à blé ? Là, tout est permis et l’on peut compter sur la soldatesque russe pour s’en donner à cœur joie. D’autant que l’on ignore à peu près tout de l’efficacité de leur organisation et de leur encadrement.
Cet épisode que nous vivons m’a fait souvenir des exactions nombreuses et impunies commises par l’armée allemande. A n’en pas douter l’Ukraine vit les mêmes événements.
Nous sommes le 29 août 1944 dans la Meuse sur les bords de la Saulx dans les villages de Robert-Espagne, Couvonge, Beurey, Mogneville. Les armées allemandes se débandent mais ont encore une solide capacité de nuisance.
Ce jour-là vers 9 heures plusieurs camions surchargés d’allemands pénètrent dans la propriété de monsieur Scherer maître des forges à Pont-sur-Saulx. Ils sont aux ordres d’un lieutenant, fouillent les maisons, cherchent des maquisards et s’emparent de tout ce qui leur convient. Ils se font confectionner un plantureux repas. Puis le lieutenant fait rassembler la famille dans le salon et déclare qu’il a ordre de fusiller les hommes. Toute la journée, ces soldats en vert sillonnent la localité, pillent et volent tout ce qui peut l’être.
Vers midi la chasse à l’homme commence, garde-barrière, employés de la SNCF, gendarmes et même un garçon de 17 ans. Les « boches » pénètrent dans les maisons où les hommes ont commencé leur repas au prétexte qu’il y aurait un travail près de la gare. La nouvelle des arrestations se répand dans le village et un certain nombre, avertis, parviennent à s’enfuir. D’ailleurs tous les Allemands n’ont pas la même attitude puisque certains incitent les habitants à disparaître sinon leur sort serait réglé.
Vers 13h30 nouvelle arrivée d’Allemands qui pénètrent dans une ferme, saccagent tout et mettent le feu. Sous la menace des mitraillettes, tous les hommes sont maintenant réunis. Les femmes aux fenêtres assistent impuissantes à la scène. Brusquement les mitrailleuses sont mises en batterie, crépitent et 49 français sont abattus. Dans la foulée les Boches incendient les maisons puis se dirigent vers le château de Pont-sur-Saulx où avaient été apportés le produit des rapines pour faire bombance.
Ce village ne sera pas le seul à souffrir de la vindicte allemande, les autres localités de la vallée vont aussi subir la barbarie teutonne, maisons incendiées et hommes passés par les armes.
Puis ils disparaissent…
Le 31 août les Américains investissent une vallée où la population affolée se terrait dans les caves.
Cette tradition du crime de guerre est aujourd’hui perpétrée par l’armée russe dont la tactique s’apparente à la terre brûlée avec un faible pour les maternités, les écoles et les hôpitaux. Mais contrairement aux Français de 1940 le peuple ukrainien ne s’en laisse pas compter et avec l’aide des Européens se bat rue par rue, maison par maison. Les Russes doivent être fous de rage et gare à celui (ou celle) qui tombe entre leurs mains. La destruction de Marioupol toujours habitée doit être atroce et n’a rien à envier à Brest, Coventry ou Dresde.
Mais rassurons-nous leurs exactions terminées les Russes comme les Allemands jadis rentreront au pays avec de glorieux souvenirs pour leur vieux jours.
A bientôt pour de nouvelles aventures
Donec
Sur la peau de bouc : motif de punitions dans la vieille Marine : « Coup et blessures envers la personne d’un marchand Chinois ».
Les mots du Général
Les théoriciens du RPF sont désolés de ne pouvoir arriver à intéresser le Général à la rédaction du « programme » du mouvement. Ils ont beau faire miroiter réforme des institutions, capital-travail, etc., le Général reste de marbre.
– Voyons , Messieurs ! il n’est pas possible de se faire élire sur un programme et de l’appliquer !
– Mais…
– Mais le choix est pourtant simple ! Ou l’homme politique trompe ses électeurs ou il trompe l’intérêt du pays…
A méditer en ces temps électoraux
Le Gnaf
Il existait chez les officiers de marine un « éreintement » qui consistait à attribuer à la victime un surnom généralement obtenu par déformation de son nom propre et qui, très rapidement, finissait par remplacer celui-ci… Au moins pour les utilisations non officielles.
Ce jeu de mots avait un nom « le gnaf » (en 1928), en voilà quelques uns
BLANC Toto ou Blanc le propre (hiérarchie oblige : le Blanc de la promotion suivante était appelé Blanc le sale. Les méchants ajoutent que c’est justifié.
BODENES Giron du blair
BOIDOT Ainsi nommé par dérision
DE BOISSIEU La voix de son maître
BONNAFOND Minicade ou Malarien
BONNEMAISON Home sweet home ou Bobonne
BORDIER Absalon
BOTREAU ROUSSEL Biribi ou Trois
BONNETERRE Couchette
BOUCHACOURT De baisers
BOURDONCLE DE SAINT SALVY Le furoncle du sale zob ou le furoncle : il était particulièrement désagréable
BRAC DE LA PERRIERE Une paire hier, une paire demain (A eu dans la même année deux paires de jumeaux)
BRANDICOURT Peut peu
BRASSEUR KERMADEC J.B.K. ou Brasseur quel sale mec ou ma sœur quelle braguette
BREART de BOISANGER La roi Jean puis Pépé
BROWN DE COLSTOUN Drôle de costume