Crash d’un Laté 298 en pays Cathare

Bonjour la compagnie,

Je suppose que nous connaissons tous Montségur où le 16 mars 1244 les Cathares qui ne voulurent pas renier leur foi finirent sur un bûcher judicieusement allumé par Hugues des Arcis sénéchal de Carcassone.

Quelques connaisseurs du monde des pingouins se souviennent du Latécoère 298 qui équipait certaines unités de l’aéronautique navale en 1939. Hydravions à flotteurs leur monographie fut rédigée par l’ami Lucien Morareau. A la déclaration de guerre les pilotes intervinrent avec un grand courage dans des missions qui n’étaient pas faites pour ce type d’appareil.

En revanche personne ne se souvient aujourd’hui du second-maître pilote André Sébire qui laissa sa vie au pied de cette montagne aux commandes du Latécoère. Nous étions le 19 juin 1940.

Il avait été affecté à la garnison de Dakar au début de 1939. Il s’y retrouva second pilote du Bréguet « Bizerte » De L’Orza, hydravion à longue portée. Après la déclaration de guerre, l’avion fut convoyé vers la France et se posa à Biscarosse le 28 mai 1940. En ces jours de chaos Sébire tournait en rond sur la base. Les avions sortant d’usine étaient confiés aux navigants présents en les invitant à fuir vers le sud. Notre second-maître sauta sur l’opportunité et embarqua avec lui son ami le maître arrimeur volant Jules Lemoine. Tous deux décollèrent de Biscarosse le 19 juin par un temps de chien sous des nuées orageuses et des bourrasques. Le crash se produira sur le flanc de la montagne de Montségur pour des raisons inconnues. Outre le temps exécrable, l’appareil était neuf et le pilote découvrait cette machine, toutes ces causes peuvent être les raisons du drame.

Les lieux de l’accident étant passablement inaccessibles, l’épave ne fut découverte qu’au mois de novembre suivant par des réfugiés espagnols.

En 2012 une équipe de chercheurs se rendit à Montségur. Avec beaucoup d’émotion ils retrouvèrent de nombreux vestiges du Laté 298 qui furent remis à Marie-Vincente Latécoère présidente de la fondation Latécoère.

A bientôt pour la suite de nos aventures

Donec

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