Musée des horreurs

EPSON MFP image
EPSON MFP image
EPSON MFP image
EPSON MFP image

Bonjour à tous,

Au musée des horreurs de l’histoire de France nous avons quelques pièces de choix. Celle qui vient tout de suite à l’esprit est la grande terreur révolutionnaire avec ses 100.000 victimes. Mais une autre date doit retenir toute notre attention, le 24 aout 1572 : la Saint Barthélémy.

Les catholiques haïssent les protestants et ceux-ci le leur rendent bien. Nous vivons une époque de crise après une paix de St Germain qui n’a rien réglée. Marie de Médicis a la lumineuse idée de marier Marguerite de Valois avec le prince protestant Henri de Navarre. C’en est trop, la coupe est pleine, ni les catholiques ni le Pape ne l’acceptent. Ce mariage est contre nature.

L’aristocratie protestante est à Paris pour l’évènement. Une aubaine pour Guise qui décide avec quelques amis de la faire disparaitre. Leur devoir accompli, une aubépine a la bonne idée de fleurir au cimetière des Innocents. Signe divin à n’en pas douter. La populace parisienne prend alors le relais et se livre à un abominable massacre n’épargnant ni les femmes ni les enfants. Pillant un peu pour faire bonne mesure.

La tuerie dure plusieurs jours, et la province s’y met : Orléans, Meaux, Bourges, Bordeaux Toulouse etc. Il y aura dans les 30.000 victimes. Ce qui représente, pour relativiser, les pertes du premier jour de la bataille de la Somme.

A la semaine prochaine

Donec

Malraux plus que jamais actuel

EPSON MFP image
EPSON MFP image
EPSON MFP image
EPSON MFP image

Bonjour à tous,

Avec André Malraux nous avons eu notre plus brillant ministre de la culture qui sut avec un extrême talent passer du vol d’œuvres d’art, au commandement imaginaire d’une escadrille en Espagne pour terminer par la brigade Alsace Lorraine constituée sur le tard pour sa gloire personnelle.

Nous retiendrons de ce grand écrivain, outre sa mystique gaulliste un mot qui prend aujourd’hui, au cœur du Drame que nous vivons une incroyable signification : « Le XXI siècle sera mystique ou ne sera pas ».

Après un XXème siècle dédié aux religions séculières* dont les crimes n’ont échappé à personne si ce n’est aux épigones toujours vaillants et tourmentés, nous voilà au cœur de la barbarie millénariste.

Car ne nous y trompons pas Daech et ses promesses de paradis est un leitmotiv qui ne manqua jamais d’adeptes au cours de l’histoire. Vers le XIVème siècle, en Europe du nord des hordes de gueux fanatisés par des orateurs mystiques annonçant le jugement dernier ravagèrent tout sur leur passage avec un faible pour les juifs, les prêtres et les châteaux.

Naturellement ils finirent par être impitoyablement taillés en pièces mais la réduction ne se fit pas en un jour… comme le poison de Daech aujourd’hui

Bref l’histoire se reproduit éternellement mais en brouillant les cartes et en s’adaptant à l’actualité

A la semaine prochaine

Donec

* Nom donné par Raymond Aron aux totalitarismes qui infectèrent le XXème siècle

L’Alsace m’inspire

EPSON MFP image
EPSON MFP image
EPSON MFP image
EPSON MFP image

Bonjour à tous,

Le 6 aout 1870 dans un orage de poudre et d’acier allait se dérouler à Morsbronn une bataille qui entra dans l’histoire au même titre que celle où se distinguèrent  les hoplites spartiates : la charge des cuirassiers de Reichshoffen.

Les régiments français, sur la brèche depuis le matin se sont fait étriller par les troupes du Kaiser. Le bilan est accablant. L’armée est prête d’être encerclée. Le seul espoir réside dans la présence d’un détachement de cuirassiers qui attend à l’abri dans un vallon.

Dans la chaleur moite de cette journée d’été, les cavaliers sanglent leurs cuirasses et enfourchent leurs montures. Ils sont aux ordres du général Michel.

L’objectif, reprendre Morsbron dans un paysage de prés entrecoupés de vergers, de vignes et de houblonnières dont les longues perches se dressent vers le ciel.

Les obus s’abattent par dizaines, les fantassins allemands retranchés autour du village, derrière les fenêtres des maisons guettent les Français.

« Allez-y comme à Waterloo, vive la France ! »

Les escadrons se lancent à l’assaut. C’est l’hécatombe ; A 16h00 les survivants quittent le champ de bataille. Ils arriveront à Saverne vers trois heures du matin. Mais l’objectif est atteint, la progression allemande est stoppée, l’armée française peut se replier et commencer sa retraite. La légende de la charge des cuirassiers de Reichshoffen était née.

Pendant les années qui suivirent leur mémoire sera honorée et les survivants fêtés tant par les Français que par les Allemands devenus les maîtres de l’Alsace lorraine.

A la semaine prochaine

Donec

Sur Berlin avec Daillière

EPSON MFP image
EPSON MFP image
EPSON MFP image
EPSON MFP image

Bonjour à tous,

Il est des hommes qui dépassent de la tête et des épaules leurs contemporains. Le capitaine de corvette Daillière était de cette trempe.

Il va se distinguer en 1935 en accomplissant un exploit, le 23 juin, il bat le record mondial de distance sur le Latécoère 300 « la Croix du Sud » reliant Cherbourg à Ziguinchor au Sénégal.

En 1940 la vie de bureau n’est pas sa tasse de thé. Il va, avec l’accord de l’amiral Darlan,  armer un avion d’Air France le Farmann 223 « Jules Vernes » avec un équipage d’élite pour aller mouiller des mines magnétiques dans le golfe de Botnie (toujours cette sacrée route du fer).

De fil en aiguille le commandant persuada alors l’amirauté de bombarder l’Allemagne. La première sortie a pour objectif Aix la Chapelle. Il survole la ville par une nuit de pleine lune, la flak est intense. Paul Comet, navigateur témoigne : «  Nous venons de passer au dessus de la gare. Je me retournais pour vérifier que le voyant vert indiquant « bombes larguées » était bien allumé : il ne l’était pas ! »

– « Mais commandant les bombes sont encore là ? ».

– «  je sais, me répondit tranquillement Daillière, plein de sang froid. Je ne les ai pas lâchées. Avec ces sacrés projecteurs je n’ai pas vu l’objectif. »

–  « Vous pourriez les lâcher maintenant, commandant. L’avion serait plus maniable ensuite ».

– « Non. Je ne peux pas bombarder la ville ce n’est pas mon objectif ! »

Tel était Daillière ;

A la semaine prochaine