Rev’là Fañch Mit !

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Bonjour à tous,

Des présidents de la Vème république François Mitterrand est assurément un personnage de roman.

Œcuménique, il fit la synthèse entre l’extrême droite la plus trouble et l’extrême gauche la plus fumeuse. Présent aux obsèques des membres éminents de la Cagoule, il vivait entouré de fils d’Israël prestigieux dont il ne manquait jamais de faire l’éloge.

Coté jardin, le « Beau François » menait une vie amoureuse trépidante, ayant plusieurs fers au feu et n’hésitant jamais à partager son savoir faire avec les femmes des copains.

Mais toutes ses conquêtes ne s’en laissaient pas compter. Ainsi la petite Anne Pingeot qui nous livre 33 années des lettres qu’elle recevait de son héros, lui en faisait voir de toutes les couleurs.

En tout cas pour de qui est de la pratique de la langue, François était à la hauteur. Ainsi je ne puis résister au plaisir de lui donner la parole, Découvrons ensemble son intronisation dans l’ordre des chevaliers de la Dive Bouteille.

– « Vers 4 heures je me suis arrêté à Saint-Vincent de Tannay, l’un des rares vignobles de la Nièvre (saint Vincent est le patron des vignerons). J’ai horreur de ces beuveries, de la fausse poésie qui chante les bons crus, de la gaîté collective qui s’exprime gras, de ces bourgeois qui jouent au paysan, de ces paysans qui forcent leur nature. Autant dire que je n’étais pas à mon aise (il y a quelques années, ministre de je ne sais quoi j’ai été invité aux fameux dîners du Tastevin au château Clos-Vougeot. Là on m’a fait « grand-officier » de l’ordre en question, avec un ambassadeur, deux ou trois maîtres de forge et Robert Lacoste, qui fut gouverneur de l’Algérie. Je me vois décoré, louangé par ces trognes, le vin coulait. Une noblesse de mauvais aloi emplissait ces discours. Ca a duré jusqu’à 4 heures du matin avec des plats incroyables – Je me souviens de porcelets glacés ! Et bien ! Je rougis encore de m’être prêté à cette comédie et depuis lors, bien que parlementaire de Bourgogne je n’y ai jamais remis les pieds… )».

A la semaine prochaine

Donec

Le Tigre est dans l’arène

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Bonjour à tous,

1917, c’est l’année terrible. Elle avait mal commencé avec la mise en œuvre de la guerre sous marine à outrance, c’était poursuivie par le repli stratégique de l’armée allemande qui minait et saccageait le terrain abandonné. Il y avait eu la folle offensive du chemin des dames suivie des mutineries. N’oublions pas la révolution bolchevique qui allait inventer pour huit décennies une Russie Potemkine ou derrière des tentures chatoyantes s’installe un enfer impitoyable. Quand aux tentatives de paix elles sont repoussées avec mépris
Dans cette atmosphère de fin du monde Clemenceau arrive aux affaires.
Le deus ex machina de l’évènement est le président Poincaré décrit par Emile Moreau* attentiste, manquant de caractère, autoritaire et peu franc. Mais c’est aussi un redoutable tacticien, expert du billard à trois bandes. Il partageait avec Clémenceau la haine de Caillaux, autre homme d’état dépassant d’une tête le « marais politique ». Choisir le jusque auboutisme de Clemenceau ou la « paix blanche » de Caillaux, car un fort courant existe en faveur de la paix ?
Poincaré tranche ce sera Clemenceau dont la force morale l’impressionne et en conséquence l’arrestation de Caillaux… et son renvoi en Haute Cour.
Désormais la route est tracée nous sommes le 17 novembre 1917 le Tigre prend la barre.
A la chambre Clemenceau parle : « Vous voulez la paix ? Moi aussi. Il serait criminel d’avoir une autre pensée. Mais ce n’est pas en bêlant la paix qu’on fait taire le militarisme Prussien. Ma politique étrangère et ma politique intérieure c’est tout un. Politique intérieure ? Je fais la guerre. Politique étrangère ? Je fais la guerre. Je fais toujours la guerre ».

La machine à broyer du poilu poursuit sa marche inexorable.

A la semaine prochaine

Jean Jacques

*Emile Moreau gouverneur de la Banque de France qui mettra en œuvre le « franc Poincaré » en 1928

Anecdote

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Bonjour à tous,

George Clemenceau partage avec Charles de Gaulle un exceptionnel prestige auprès de nos compatriotes et ce n’est que justice.
Nous allons la semaine prochaine commémorer le siècle de sa nomination au poste de premier ministre. Nous en reparlerons.
Personnage haut en couleur, il rendait régulièrement visite aux poilus auxquels il vouait un immense respect.
Je vous livre un dialogue savoureux qu’il eut justement avec un « bonhomme ».
– « Sept palmes ! d’où es tu ? »
– « De Marseille ! »
– « Tu as été blessé ? »
– « Oui mon Président, treize fois »
– « Treize fois, tu as la médaille militaire, serais tu content d’avoir la Légion d’Honneur »
Silence du poilu ému.
Se tournant vers le colonel – « Peut t on donner la Croix ? »
– « Il a mauvais esprit il a fait deux mois de prison »
– « Et pourquoi ? »
– « Parce que j’avais refusé la Médaille Militaire »
– « Et pourquoi ? »
– « Parce que le général avait dit que les gens du midi étaient des gens foutres ».

A la semaine prochaine.

Donec

Je n’oublie pas qu’il y a 47 ans disparaissait le général de Gaulle

Un aimable quiproquo

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Bonjour à tous,

L’exercice du pouvoir demande talent et savoir faire. Il convient pourtant de ne pas oublier que les meilleures intensions ne reçoivent pas toujours l’accueil espéré et doivent porter à l’humilité. Ainsi un ministre de l’intérieur récent qui fut en fin de règne premier ministre avait un dada : vider les prisons. Il était révolté par le coût exorbitant des établissements pénitentiaires. La population de vide goussets, de tire laine et autres assassins étaient luxueusement logés dans des prisons cinq étoiles. Ils abusaient sans vergogne de l’hospitalité de l’état. C’est donc avec la meilleure volonté du monde qu’il pratiquait le pardon à grande échelle et ouvrait grandes les portes des centres pénitentiaires. La multitude quand à elle, peu soucieuse d’économies lui en voulait d’avoir élargi les assassins islamistes, les cheminots et les souleveurs de jupes.

Il en est tout autrement du président du conseil départemental des Alpes-Maritimes. Il considère que ces économies à la petite semaine n’ont pas lieu d’être. Il préconise au contraire l’incarcération de tout personnage au teint halé, à la barbe fournie et porté aux momeries islamistes. L’éradication de la pègre est son vœux le plus cher et nul ne doute que devenu ministre de l’intérieur il y parviendra.

Tout cela lui vaut une extrême popularité auprès d’un public soucieux d’ordre et aimant la cochonnaille.

Pourtant ces deux personnalités imminentes se ressemblent par une petite taille, une vue défaillante et une aimable calvitie.
Dernièrement celui qui fut ministre de l’intérieur puis premier ministre se rend dans une librairie parisienne. Il est abordé par une vieille dame qui le remercie chaleureusement pour son action au gouvernement. Elle évoque l’incurie des malfrats qui gouvernent le pays. Pour finir, elle lui prend la main et lui susurre avec empressement « Merci monsieur Ciotti, continuez, je vous en prie, continuez, ne lâchez rien ».

Soyons humble, je vous dis !

A la semaine prochaine

Donec

PS : certain d’entre vous m’ont demandé un portrait. C’est avec grand plaisir que je l’envoie. Sur ce cliché pris il y a une semaine entre Monaco et St Jean Cap Ferrat l’on distingue nettement sous le casque mon teint halé.
portrait