l’Authion vu de la mer

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Bonjour à tous,

Nos amis italiens, au cours du second conflit mondial firent preuve d’une extrême ingéniosité dans la manipulation des embarcations rapides et des sous-marins de poche. Ils ne manquèrent pas de partager leur savoir faire avec leurs amis allemands.

A la fin de la guerre tout un fatras hétéroclite d’engins flottants et explosifs se trouvait à San Remo. Plutôt que de choisir le sabordage comme certains, les hommes de la Decima Mas optent pour le « baroud d’honneur » ou la « mission de sacrifice » c’est selon.

Le 23 avril toute cette armada composée de 17 vedettes lance torpilles, de 23 canots explosifs et d’un sous marin de poche fonce à la nuit tombée vers les côtes françaises avec l’idée bien arrêtée d’en découdre.

En soirée le chasseur 122 patrouille au large de Golfe Juan. Son commandant, enseigne de vaisseau blanchi sous le harnois viens de quitter le commandement du « Chevreuil » avec lequel il a arpenté le pacifique en tous sens depuis 4 ans. Inutile de dire qu’il est un Français Libre du premier jour.

A 23h30 dans la nuit du 23 au 24 avril, à mi chemin entre l’île St Honorat et le Cap d’Antibes l’officier de quart détecte les sillages d’embarcations rapides. Il s’agit de vedettes explosives Allemandes de 5m de long. Manœuvrant avec habileté, le commandant parvient à éviter trois canots et à les détruire.

Les pilotes suicides seront faits prisonnier, non sans protester vigoureusement. L’un d’eux a enroulé autour de son corps le pavillon de la flottille. Quel trophée et quel accueil au retour de mission !

Pour cette belle réaction, le 7 mai à Cannes, le chasseur 122, vingt six membres de l’équipage et leur commandant sont décoré de la croix de guerre des mains de l’amiral Jaujard.

C’était il y a juste 70 ans.

A la semaine prochaine

Donec

PS : pour les non initiés « école des fus » c’est l’école des fusiliers marins de Lorient

A l’assault

EPSON MFP image EPSON MFP image Bonjour à tous, Nous sommes le 12 avril 1945, dans le Massif de l’Authion, au pied de la redoute des trois communes. Il est 20h30. La troupe est immobilisée depuis le matin par des tirs nourris et précis. C’est alors que le lieutenant de vaisseau De Lamothe-Dreuzy excédé, démarre son char Stuart et s’élance seul. Il dépasse bientôt Plan Caval, s’arrête de temps en temps pour tirer. Il ne répond pas aux appels radio, gravit la pente et se plante devant la poterne… Et voilà que la porte blindée s’ouvre, les 38 Allemands apparaissent agitant un drapeau blanc. En redescendant Le capitaine de corvette Barberot l’interroge sur le motif de sa fugue. – de Lamothe-Dreuzy  : « Mais je croyais que tu m’avais dit de tout prendre, le fort y compris » – Alors Barberot : « Je te nomme duc des trois-communes en Alpes Maritimes ». A la semaine prochaine. Donec

Bonus : la bataille de l’Authion vue par « Cols Bleus » 04-05-1985

La bataille de l’Authion

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Bonjour à tous,

Il y a juste 70 ans, le 10 avril 1945, à 4 heures du matin, la 1ère Division Française Libre montait à l’assaut de l’Authion, massif des alpes du sud au nord-est de Nice. Il domine les vallées de la Roya et de la Bevera en bordure du parc du Mercantour. L’action a été voulue par le général de Gaulle qui a derrière la tête l’idée de poursuivre la campagne jusqu’au piémont et de récupérer au passage quelques enclaves comme Tende et la Brigue. Le choc fut rude, les Allemands expérimentés sont retranchés dans les fortifications de la frontière italienne. La 1ère DFL retirée du front d’alsace pour d’obscures raisons, est mal équipée pour les combats de montagne. Elle va subir de fortes pertes avant d’être maitresse du terrain. Le 1er régiment de fusiliers marins est présent. Ils possède des blindés légers Stuart qui ne vont pas manquer d’étonner les Allemands à une telle altitude. Ils sont menés par des officiers de légende les capitaines de corvette Pierre de Morsier et Roger Barberot Naturellement les alliés vont mettre un terme à l’enthousiasme conquérant Français. A cette occasion mon très cher ami Jacques va se distinguer en obtenant la croix de guerre avec la citation suivante « A participé aux combats de Castillon-Sospel le 24 avril 1945 alors qu’il était détaché comme guide du bataillon de fusiliers marins de la 1ère D.F.L. qui attaquait à la pointe des trois communes a sauté sur une mine et a été légèrement blessé. A refusé de se faire évacuer et a ramené des blessés sous le feu de l’ennemi. Pansé à l’ambulance légère a rejoint son unité et a continué à remplir sa mission » Sacré Jacques toujours devant ! A la semaine prochaine Donec

La bonne solution

EPSON MFP image EPSON MFP image Bonjour à tous,

Parmi les maux qui accablent mes contemporains le pire de tous est l’impôt. Pas une journée ne se passe sans entendre les gémissements d’amis spoliés par le fisc. Ils m’ouvrent leur cœur et me disent leur désarroi. Je leur réponds que cette situation, ils l’ont bien cherché. L’ambition et leur désir de briller en société les ont aveuglés. Pas une seconde ils n’ont pensé aux impôts qui les frapperaient un jour.

En ce qui me concerne j’ai senti très tôt le souffle du boulet et ne me suis pas laissé circonvenir par les discours onctueux de mes maîtres. J’ai ainsi effectué une carrière de matelot sans spécialité puis rendu à la vie civile je suis devenu tailleur de crayon à la préfecture de la Drôme.

Le fisc me connait et me méprise. Cette attention m’emplit d’une légitime fierté.

A la semaine prochaine

Donec

PS : un ami qui œuvra longtemps à la Société Nationale de Sauvetage en Mer me fit judicieusement remarquer que j’aurai pu remettre l’intégrité de ma solde à cette noble association. Ces dons étant défiscalisés j’aurai échappé à l’impôt tout en progressant vers l’amiralat.

Voilà donc quelle était la bonne solution !

En bonus l’exposition SOFINS de mon ami Bernard SIDLER sur les forces spéciales en opération Exposition Bernard Sidler-Nikon-SOFINS 2015