Une ânerie sans nom !

‌Bonjour la compagnie,
J’ai un faible pour la Marine Nationale, ses bâtiments et ses équipages. Mon intérêt s’étend aux Marines étrangères et un film comme le « Dernier Rivage » m’a enchanté.

Le « Crabe Tambour » est dans toutes les mémoires mais n’est pas Pierre Schoendoerffer qui veut et le « Chant du Loup » pour être intéressant n’a pas la poésie et le clin d’œil à l’Histoire du premier cité.

Je me fournis en films à la « Grande Médiathèque de Nice » et c’est toujours un plaisir de découvrir de nouvelles œuvres.

A  ma dernière visite, une pochette avec Lambert Wilson en fier capitaine de frégate me saute aux yeux. Mon sang ne fait qu’un tour. Je lis sur la pochette « Laure a 23 ans. Elle se cherche. C’est dans la Marine Nationale qu’elle va trouver un cadre, une structure, des repères. Solide et persévérante, elle va faire son apprentissage et découvrir sa voie »

 Beau programme et le journal « ELLE » renchérit « Ce voyage initiatique intelligent et sensible est porté par la jeune et formidable Diane Rouxel. »

Voilà qui est alléchant.

Malheureusement, dans la réalité le film auquel nous avons affaire peut être qualifié de navet. Lambert Wilson, frégaton, ne quitte pas son bureau mais joue le militaire inaccessible. « Commandos marine » on devine bien qu’il a un cœur « gros comme ça ». L’héroïne n’a pas fait trois pas dans le bureau de Lambert qu’elle est frappée par la foudre amoureuse. Elle va pourtant adopter une attitude ambigüe que personne ne comprend. Pour le conquérir, elle va faire le stage commandos (je ne savais pas que c’était ouvert aux filles). C’est pitié de voir cette pauvre Diane Rouxel manquer de se rompre le coup en voulant escalader des murs, traverser une énorme citerne aux crocodiles et se vomir dans des rivières de boue. Le beau frégaton restera impavide et au-dessus de la mêlée.

Le point d’orgue de ce film est pourtant la magnifique prise d’armes au CIN de Brest au son des cornemuses, c’est grandiose ! Pour le reste nous découvrons une magnifique succession de clichés et de lieux communs le tout étant fait à l’économie.

La fin est tout aussi incertaine, le frégaton disparaît pour réapparaître avec sa fille à la remise des diplômes. Notre Diane Rouxel se trouve le « bec dans l’eau » et je me demande si elle a vraiment découvert sa voie.

Cela dit l’ayant auscultée sous toutes ses faces (grâce à la réalisatrice) elle est faite au moule.

A bientôt pour la suite de nos aventures…

Donec

Sur la peau de bouc (motif de punition dans la vieille Marine) : se cacher dans les latrines pour ne pas éplucher les pommes de terre.

Les mots du général (d’après Ernest Mignon) : Londres juin 1941. L’armée allemande vient d’envahir la Russie. Des militaires britannique invitent le Général à suivre, devant une radio d’état-major, le déroulement des opérations.
La rapidité de la progression allemande étonne, puis scandalise et enfin désespère les stratèges britanniques. Silence du Général qui, seul, ne participe pas au concert de lamentations. Les villes russes tombent les unes après les autres. Les officiers anglais s’interrogent sur le sort réservé aux armées alliées. Le Général continue de méditer.

  • Et vous De Gaulle, que pensez-vous de la façon dont les blindés allemands pulvérisent les défenses russes ? demande un officier britannique qui a lu Vers l’Armée de métier ?
  • « Je pense dit le Général, qu’il faudra désormais songer…au moyen d’arrêter la progression communiste en Europe. »
  • Il dit, puis déploie sa haute taille et plante là l’assistance médusée.
  • Sur le pas de la porte il se confie à son aide de camps.
  • N’oubliez pas ces heures là ! je me trompe souvent dans ce que je fais, mais jamais dans ce que je prédis.  

Le Gnaf

Il existait chez les officiers de marine un « éreintement » qui consistait à attribuer à la victime un surnom généralement obtenu par déformation de son nom propre et qui, très rapidement, finissait par remplacer celui-ci… Au moins pour les utilisations non officielles.
Ce jeu de mots avait un nom « le gnaf » (en 1928), en voilà quelques uns

  • NOM                                                                          GNAF

BARNAUD                                                                   Bill
BARTHELEMY                                                               Totoche ou Bartoche la pétoche
BEAUFORT                                                                   Nini – Ni beau ni fort
BELOT                                                                         Dix de der
BERGES                                                                       Le Chinois (jeunesse passé en Indochine)
 BERLIZOT                                                                    Jo la Berlise ou l’homme qui casse tout sauf la gamelle.
BERNARDINI                                                               Pilou

La femme est elle l’avenir de l’homme ?

Bonjour la compagnie,

« La femme est l’avenir de l’homme » dit le poète qui n’a pourtant pas été payé en nature par une commission de féministes délurées. Pour une simple raison, même s’il passait beaucoup de temps à louer le charme de sa muse russe, à l’automne de sa vie,  il avait un faible pour les adolescents virils et bien balancés.

Il n’empêche que les pays où l’on planque les femmes dans des sacs poubelle et où elles sont privées de douches représentent à coup sur la lie des nations. Ceux au contraire qui versent dans un matriarcat de bon aloi occupent les places d’honneur de la civilisation.

A l’instar des talibans il est toujours curieux de voir que nos compagnes jouent le rôle de boucs émissaires auprès de pisse-vinaigre bon teint. J’écoutais dernièrement un candidat à la magistrature suprême nous expliquer que la décadence de notre France datait du jour où les femmes s’étant émancipées elles occupaient des postes essentiels et prestigieux.
Conséquence de la prise en compte de leur destin, les hommes en avaient perdu leur virilité désormais réservée aux fils d’Islam.

Tout cela est une vielle lune, en 1940 le gouvernement collaborateur pointe du doigt les responsables de la défaite :  les femmes.  « Trop peu d’enfants, trop peu d’armes, trop peu d’alliés, voilà les causes de notre défaite » clame  le Maréchal Pétain. Que la femme ne cherche plus à singer l’homme  en se coupant court les cheveux, en fumant des cigarettes et en portant des pantalons. L’horizon indépassable qui leur est proposé c’est une participation à la « Révolution Nationale » par la maternité à tout-va.

Pourtant dans cette époque troublée, nos compagnes vont se montrer à la hauteur en accompagnant et même en précédant les mâles à l’instar de Marie-Madeleine FOURCADE et de son « Arche de Noé ». Elles participent de mille façons à la Résistance. Une des actions déterminantes de certains réseaux sera le sauvetage des petits enfants juifs. Ils sont en effet pourchassés non seulement par les nazis mais également par l’impitoyable  gouvernement de Vichy. En fait quelles que soient les époques de crise ou de drame les femmes ont pris toute leur part en organisant en plus d’une vie familiale compliquée des actions de résistance et de renseignements. Bien sûr, à la Libération les lauriers étaient réservés aux hommes comme il se doit.
Je terminerai par une poésie bouleversante de Marianne COHN arrêtée à la frontière suisse avec un groupe d’enfants juifs qu’elle tentait de sauver et qui fut exécutée dans des conditions ignobles.

Je trahirai demain

Je trahirai demain pas aujourd’hui.
Aujourd’hui, arrachez-moi les ongles,
Je ne trahirai pas.
Vous ne savez pas le bout de mon courage.
Moi je sais.
Vous êtes cinq mains dures avec des bagues.
Vous avez aux pieds des chaussures
Avec des clous.
Je trahirai demain, pas aujourd’hui,
Demain
Il me faut la nuit pour me résoudre,
Il ne me faut pas moins d’une nuit,
Pour renier, pour abjurer, pour trahir.
Pour renier mes amis,
Pour abjurer le pain et le vin,
Pour trahir la vie,
Pour mourir.
Je trahirai demain, pas aujourd’hui.
La lime est sous le carreau,
La lime n’est pas pour le barreau,
La lime n’est pas pour le bourreau,
La lime est pour mon poignet.
Aujourd’hui je n’ai rien à dire
Je trahirai demain
Marianne Cohn

Pas mal pour une jeunesse de 20 ans qui paya cher son humanité !
A bientôt pour de nouvelles aventures
Donec

Sur la peau de bouc (motifs de punitions dans la Marine) : S’être enfermé toute la nuit avec le nommé L. dans la chambre d’un officier dont il était le domestique.

Les mots du Général :
Soustelle : – Mon général, votre politique risque de n’aboutir à rien et de ne pas conduire à la paix voilà ce que je redoute…
Le Général :- Et moi Soustelle, je redoute que vous ne fassiez plus partie du gouvernement ! On ne fait pas de politique avec des appréhensions.

Le Gnaf
Il existait chez les officiers de marine un « éreintement » qui consistait à attribuer à la victime un surnom généralement obtenu par déformation de son nom propre et qui, très rapidement, finissait par remplacer celui-ci… Au moins pour les utilisations non officielles.
Ce jeu de mots avait un nom le « gnaf » (en 1928), en voilà quelques uns fournies par l’ami Lucien Morareau incontournable historien de l’aéronavale et que nous avons souvent rencontré dans les pages du « Fanatique de l’Aviation » et bien sur les jours de fêtes carillonnées à la « Rascasse ».

  • NOM                                                                         
  • Montrelay : Fais-les voir ou chiche
  • Séré de Rivière : Le constipé des arroyos
  • Boideau : qui n’en buvait jamais
  • Chalend de Sevins : Radiguet de pinard