Ah, ces migrants

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Bonjour à tous,

Les migrations appartiennent à l’histoire du monde. La légende veut que des peuplades misérables quittent leur terre natale, poussées par la faim, la guerre et la souffrance pour d’autres cieux plus accueillants. Du moins le croient-t’ ils !
En 1915 les Arméniens vivaient en Turquie depuis des temps immémoriaux. Ils participaient vigoureusement à la vie économique et intellectuelle de leur pays et furent alors en but à des persécutions proprement ignobles.
Cette population paisible va être victime d’une marche vers la mort d’une cruauté insoutenable. Une partie d’entre eux va néanmoins pouvoir s’embarquer et rejoindre des territoires moins génocidaires. Je rappelle pour mémoire la belle conduite de la Marine Française dans l’affaire du Djebel Musa Dagh*.
Ces malheureux débarquèrent à Marseille dans des conditions que l’on imagine.
Le 25 octobre 1923, le maire de Marseille, ce bon docteur des pauvres, Siméon Flaissiere les accueille par des propos qui fleurent bon l’actualité :
« Depuis quelques temps se produit vers la France, par Marseille un redoutable courant d’émigration des peuples d’orient, notamment des Arméniens. Ces malheureux assurent qu’ils ont tout à redouter des Turcs. Au bénéfice de cette affirmation, hommes, femmes, enfants au nombre de plus de 3 000 se sont déjà abattus sur les quais de notre grand port. Après « l’Albano » » et le « Caucase » d’autres navires vont suivre et l’on annonce que 40.000 de ces hôtes sont en route vers nous, ce qui revient à dire que la variole, le typhus et la peste se dirigent vers nous. S’ils n’y sont pas déjà en germe, pullulant depuis l’arrivée de ces immigrants dénués de tout, réfractaire aux mœurs occidentales, rebelles à toutes mesures d’hygiène, immobilisés dans leur indolence résignée, passive, ancestrale. Des mesures exceptionnelles s’imposent et elles ne dépendent pas des pouvoirs locaux. La population de Marseille demande rigoureusement au gouvernement qu’il interdise l’entrée des ports Français à ces immigrés et qu’il rapatrie sans délai ces lamentables troupeaux humains, gros danger public pour le pays tout entier ».
Incontestablement ce brave docteur était visionnaire.

A la semaine prochaine

Donec

* A voir sur You Tube une intéressante conférence organisée par les anciens de l’école navale concernant le Musa Dagh.

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