Salut la compagnie,
Dans quelques jours nous commémorerons un évènement pour lequel le cœur de la Marine saigne depuis soixante dix-huit ans : Mers el Kébir.
Les Français sont des adeptes de la guerre en dentelles, de la politesse et du fair-play sur le champ de bataille. Erreur insigne quand on fait la route avec des Anglais. Si l’occasion se présente, ils ne manqueront pas de vous égorger au nom de la seule chose qui vaille : leur intérêt.
Si les Français poussent de hauts cris il n’est pourtant pas un pays qui sacrifierait son intérêt à l’amitié d’un voisin.
Au début de l’été 1940 Churchill n’était pas devenu l’homme d’Etat que nous connaîtrons plus tard. Dans le gouvernement britannique son autorité n’était pas assurée. Pour l’heure il doit frapper un grand coup, étonner le Monde et engager son pays dans la guerre totale. En plus il doit écarter les pacifistes Halifax et Beutler.
Naturellement CHURCHILL voyait loin. Si les hommes politiques français, DARLAN, PETAIN, BAUDOIN étaient absolument sincères lorsqu’ils affirmaient que notre Flotte n’irait pas à l’Allemagne, le Lion savait bien que de renoncements en renoncements ce serait l’issue inéluctable. C’est d’ailleurs bien ce qui faillit arriver.
Nous ajouterons cependant qu’après cet acte assez ignoble, la Grande-Bretagne allait porter à bout de bras la résistance française pendant toute la guerre. Là encore c’était son intérêt ben compris.
Pourtant preuve qu’une justice existe : la plus lourde croix que porta CHURCHILL fut la Croix de Lorraine.
Bien fait et à la semaine prochaine
DONEC
PS : avec les vacances qui approchent certains embarquerons. Je ne manque pas de leur prodiguer quelques conseils indispensables à leur survie.