Ces Anglais sont impayables

Bonjour la Compagnie,

L’autre domaine en dehors de celui de la trahison où les Britanniques excellent c’est l’humour (sans doute pour mettre du liant à la trahison).

Pour preuve un article publié dans le Télégramme qui éclaire sur le comportement de ce peuple étonnant, sûr de lui et plutôt dominateur.

Il s’agissait, en 1933 de la révolution que fut pour les Anglais le changement des ordres de barre. Ces nouvelles dispositions concernaient la Royal Navy, les Royal Fleet Auxiliaries et la Marine marchande.

Dorénavant pour aller à droite on ferait mettre la barre à droite et pour aller à gauche on ferait mettre la barre à gauche. Une idée aussi simple était une véritable révolution ; les journaux d’Outre-Manche en parlèrent comme d’un événement prodigieux. Jusque-là les Anglais étaient restés fidèles en esprit à la barre franche, en dépit de tous les progrès, en dépit des circuits hydrauliques et des servo-moteurs. Pour aller à droite on feignait toujours de croire que le barreur avait entre les mains une barre franche et on lui ordonnait de la pousser vers la gauche. Moyennant quoi il obéissait scrupuleusement en tournant sa roue vers la droite. Ce système admirablement britannique durerait encore si les étrangers avaient eu le bon esprit de s’y conformer. Mais leur obstination à faire le contraire était la cause de tant d’accidents en pilotage de port que les Anglais ont fini par céder et par faire comme tout le monde. Même avec le système le plus simple, nul n’est à l’abri cependant de confondre sa droite avec sa gauche. Un jour, sur un dragueur océanique qui chenalait dans le canal de Bizerte, le barreur se trompe de la sorte. Après la confusion et le tumulte, le commandant tout ému s’écrie : « Ouf, j’ai eu chaud ! » Cinq minutes après, l’émotion étant un peu retombée, il se tourne vers l’officier de quart, et lui dit d’un ton paternel : « Nous avons eu chaud ! » Une heure plus tard, le calme tout à fait revenu, il lui dit enfin d’un ton sévère : « Vous avez eu chaud ! »  

A bientôt pour la suite de nos aventures

Donec

Sur la peau de bouc (motifs de punition dans la Marine Nationale) : « Exciter la risée des sous officiers du poste de Phu-hin-bing ».

Les mots du Général :

Derrière son bureau de bois blanc de la rue de Solférino, le Général dresse un réquisitoire contre la Quatrième république. Nous sommes en 1958.

–      Et après … ils abandonneront la Corse, et la Bretagne ! et l’Auvergne… (un temps.) non ils garderont l’Auvergne… Personne n’en veut !

Le Gnaf

Il existait chez les officiers de marine un « éreintement » qui consistait à attribuer à la victime un surnom généralement obtenu par déformation de son nom propre et qui, très rapidement, finissait par remplacer celui-ci… Au moins pour les utilisations non officielles.

CHABAUD                   Beau minet

CHALAND DE CEVINS             Bugalet de pinard. Il avait la réputation (bien méritée) de boire comme un trou

CHALINE                     Chalingrad

CHARLES ATHANASE DE PECHEROUX DE COMMINGE DE GUITAUD Dit : ces messieurs ou apportez trois chaises

CHAUMEIL                   Le Tché ou la Mouche parce que la mouche tché-tché donne le  chaumeil

CHERRIERE                   Que dit ce gros Cherrière ?

CLISSON                      Le connétable

CLOAREC                    « P’tit zef » ou « cloclo » ou « p’tit Louis »

COATANEA                 La bombe à neutrons car elle détruit le personnel mais pas le matériel

COGNEY                     Le « Sheriff »

COLIN DE VERDIERE    Coquin du derrière

COLLET                        Le « Régicide » car il avait tué le roi des cons pour prendre sa place

CONDROYER               Dit : « monsieur de Roye »r ou « Chose Royer » ou « Nounours ».

CONGE                       « Con je suis, con je reste »

CORDA                       1801 ou Sursum (concordat)

CORNILLEAU               Poila aux pattes

COYNE                        Attila (le roi des « Hums »)

CROS   La  Soutchedanne (a été sous les ordres du CV Chaumeil)

CROUZAT                     La crevette ou la gonzesse paranoïaque

CUNY (le jeune)          Dit « la formation » parce que Cuny y forme

–       Les trois dards fatigués

–       DARCOURT                                                                Short zob

–       DARLAN                                                                     Slow zob (1)

–       DARVIEUX                                                                  Old zob