1968 Faisons la fête

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Salut la compagnie,

Il y a juste cinquante ans un joyeux tintamarre s’instaura dans l’université française histoire de se débarrasser des oripeaux de l’ancien temps. Mais il ne s’agissait là que blagues de potaches et de jeunes bourgeois.

Les élites d’alors étaient issues de la résistance. Elles avaient transformé un pays exsangue et ruiné en une nation conquérante et sûre d’elle-même. A sa tête le général de GAULLE et son premier ministre Georges POMPIDOU veillaient au grain.

Malheusement le cycle de l’activité solaire allait perturber ce bel équilibre et exacerber la violence humaine dans le monde entier. Le Quartier Latin n’évita pas la bourrasque. Tout commença à l’université de Nanterre par une sombre histoire d’accès au dortoir des filles.

Les étudiants en ce temps-là étaient peu nombreux, issus de l’élite précitée que le travail acharné et des choix politiques judicieux avaient enrichie. Les actualités du temps les montrent cravatés, jetant des pavés sur cette émanation terrifiante des SCHUTZSTAFFEL* : les CRS. Le coté ringard de la démocratie gaulliste ne pouvait échapper à cette jeunesse romantique éprise de sensations fortes et d’égalité. MAO TSE TOUNG, HO CHI MIN, FIDEL CASTRO, CHE GUEVARA leur montraient un chemin qui mettait en musique le bonheur par l’égalité, les fleurs et la comédie musicale. Pendant ce temps, motif supplémentaire de révolte et d’indignation le petit peuple vietnamien résistait à l’impérialisme américain qui voulait le réduire en esclavage et en consommateurs de Coca Cola.

Tout ce joyeux carnaval se termina à la fin d’une année scolaire où les examens ne furent qu’une simple formalité. Nos étudiants rentrèrent dans leur famille pour une villégiature réparatrice à Cannes ou Beg Meil. A la rentrée, Ils reprendraient leurs études qui les porteraient aux plus hautes fonctions de la République ou de l’industrie.

Mai 68 allait entrer dans l’Histoire. Pour ses laudateurs c’est une fenêtre ouverte sur la liberté et les temps nouveaux où le slogan « interdit d’interdire » aura toute sa place.
Les détracteurs y verront la fin des temps et le début du chaos.
Et Pasolini « moi, je sympathisais avec les policiers.
Car les policiers sont fils de pauvres
Ils viennent des sub-utopies, paysannes ou urbaines ».

Mais vous et moi qui sommes dans le secret des choses savons que tout ce tintamarre n’est dû qu’à la colère de l’activité solaire.

A la semaine prochaine

Donec

SCHUTZSTAFFEL : plus connu sous le nom de SS. Troupe d’élite allemande qui porta très haut la notion de crime de masse et fit reculer les frontières de l’ignoble. Comparer nos braves CRS à ces soldats-assassins c’est pousser le bouchon un peu loin.

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