Au gui l’an neuf

canon de vin capitaine d armesChers lecteurs de Donec,

Je vous souhaite une année 2015 qui comble tous vos souhaits et naturellement vos désirs les plus secrets.

Dans le monde incertain que nous connaissons aujourd’hui, l’occident chrétien reste une sorte de paradis secoué de chamailleries dignes des meilleures cours d’école.

«Pourvou qué ça douré »

Le ciel vous tienne en joie et à la semaine prochaine Donec

PS : je joins en bonus les « trois voiliers du commandant Roux » aventure truculente déjà vue, mais dont je ne me lasse pas.
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Souvenir d’Indochine

noel au bidel ???????????????Bonjour à tous,

S’il est dans l’ordre des choses que le fils d’un cipal fusco se présente au concours de l’école Navale, il est plus étonnant que le fils d’un obscur menuisier du Bigorre deviennent une des grandes figures du terrible monde de l’audiovisuel.

Ce fut pourtant la destinée de Jacques Chancel. Je vous laisse imaginer la force de caractère et de séduction de ce jeune homme qui à 17 ans s’embarque pour l’Indochine. Une photo de ce temps-là nous montre ce jeune Rastignac observant le monde à conquérir derrière ses Ray Ban.

Il côtoya à cette époque les très grands journalistes que furent Lucien Bodard et Pierre Schoendoerffer. Il manqua de peu son rendez-vous avec la mort, rentra en métropole et prit son irrésistible envol.

Il nous laisse quelques ouvrages dont le dernier « La nuit attendra » est à ne pas manquer.

Il nous a quitté le 23 décembre.

Le ciel vous tienne en joie, bonnes fêtes et à l’année prochaine

Donec

 

Arrivée à Londres

EPSON MFP image EPSON MFP imageBonjour à tous,

La tradition de l’hospitalité est solidement ancrée dans l’âme de notre peuple. Pour preuve la réception réservée en 1940 par nos meilleurs artistes à nos amis allemands.

Edith Piaf, Arletty, Sacha Guitry, Jean Cocteau, Maurice Chevalier, Tino Rossi et bien d’autres ne manquèrent pas d’assurer le meilleur accueil aux élégants militaires d’outre Rhin. Malheureusement quelques esprits forts et teigneux comme Jean Gabin, Joséphine Baker ou Françoise Rosay* s’enfuirent pour continuer une lutte que d’aucun en 1940 jugeaient perdue d’avance.

Pour cette dernière, la découverte de la France Libre fut déconcertante : « Nous pensions que ces gens là n’avaient qu’un seul désir, une seule passion, une seule idée : défendre la France, aider les Français à vivre, souhaiter la réussite de tous ceux qui luttaient contre les Allemands. Je pensais trouver chez ces gens de Londres une amitié, une solidarité, un accord parfait. Pas du tout, je n’ai entendu que des attaques, des critiques. Les uns aimaient de Gaulle, les autres le haïssaient, notamment l’amiral Muselier. En somme, ils n’étaient d’accord sur rien. J’étais effondrée… ».

Françoise Rosay (la traversée d’une vie)

Le ciel vous tienne en joie et à la semaine prochaine.

Donec

Françoise ROSAY : nous n’oublierons pas cette scène d’anthologie dans « L’auberge Rouge » où elle se confesse à Fernandel au travers d’une poêle à châtaignes en guise de grille de confessionnal.

EPSON MFP image EPSON MFP imageBonjour à tous,

Il y a un siècle, les Britanniques étaient « à cran ». L’amiral Von Spee venait de faire disparaitre l’escadre de l’amiral Cradock au large des côtes du Chili lors de la bataille de Coronel.

C’était la première défaite navale subie par Albion la Perfide depuis bien longtemps. Elle n’apprécie pas du tout et dépêche sur les lieux l’escadre de l’amiral Studee avec une obligation de résultats.

Von Spee se dirige vers les Falkland avec l’idée bien arrêtée de mettre le grabuge en bombardant la station radio et le dépôt de charbon de port Stanley. Mais il y est accueilli par une salve du HMS Canopus. A 9h45 l’escadre anglaise appareille et vers 22h00 la flotte allemande de Von Spee est rayée de la surface du globe.

Décidément les Britanniques ne barguignent pas avec leur honneur (quoique Surcouf* soit un peu en désaccord sur ce point)!

Le Ciel vous tienne en joie et à la semaine chaine

Donec

*Surcouf répond à un capitaine Anglais qui lui dit : « Vous les Français vous ne vous battez que pour l’argent alors que nous anglais nous nous battons pour l’honneur ».

– « chacun se bat pour ce qui lui manque ! »

Quid et quod !

EPSON MFP image EPSON MFP image Bonjour à tous,

Cette semaine nous allons nous intéresser à un petit ouvrage plein d’esprit et d’à propos « Quid Quod » de Guirec Doniol.

Cet opuscule qui traite du vrai sens des mots est un ouvrage indispensable. J’illustre mon propos. Devant la maison pousse une sorte de rosier agressif comme une belle mère qui serait capitaine d’armes. Tout visiteur passant à porté de ses branches épineuses en prend pour son grade. Je dois donc appeler un jardinier pour mettre fin aux différentes tentatives d’assassina de l’arbuste. Mais quel était son nom « bougainvillée » ou « bougainvillier ». Comment vais-je nommer la plante au jardinier ?(nous connaissons tous le penchant des membres de cette belle profession pour l’utilisation du mot juste).

J’ouvre donc Quid Quid à la page 25 et j’ai la réponse, contrairement à la « vox populi » le bon choix est : bougainvillée.

En revanche se pose la question de son financement : 6,25 EUR (port inclus), c’est une somme ! Alors il m’est venu une idée. Régulièrement, nous stationnons sur le parking du port d’Antibes pour aller au marché. Coût pour 2 heures 30 minutes : 6,50 EUR. Pourtant, Il existe, face au fort Carré un parking public et gratuit disposant d’une navette pour gagner le centre ville. La solution est trouvée : prenez le bus, vous financez « Quid Quod » et vous disposez de 0,25 EUR pour un menu cadeau.

Vous trouverez donc en pièce jointe le bon de commande de l’ouvrage. (QUID & QUOD BON DE COMMANDE)

Dieu vous tienne en joie et à la semaine prochaine

DONEC

Veille de bataille

EPSON MFP image EPSON MFP imageBonjour à tous,

Les vieux gaulois que nous sommes ont de plus en plus de difficultés pour accepter la société sans élan qui nous mène.

En 1914 il en était tout autrement et quelques morts ne freinent pas l’enthousiasme des meilleurs. Pour preuve ce témoignage du jeune caporal BOSSUET après avoir écouté l’ordre du jour du général Joffre à la veille de la bataille de la Marne : « Le 6 septembre après une nuit d’incertitude mais d’espoir, on nous rassemble pour la lecture de l’ordre du jour de Joffre. Minute inoubliable, où nos cœurs bondissent d’allégresse. Enfin, voici venir cet instant attendu depuis si longtemps. Spontanément, on entonne l’hymne sacré : « Allons, enfants… » Jamais nous n’avions chanté avec tant de foi, avec un tel accent de vérité ! A la dépression qui la veille, se lisait sur les visages, avait succédé le rayonnement de la joie.

Nous faisons partie de la Vème armée Franchey-d’Espérey, nous avons en face de nous le fameux Von Kluck.

Et maintenant, en avant !… »

Dieu vous tienne en joie ….et à la semaine prochaine

Donec

 

Sacré hansi

EPSON MFP image EPSON MFP imageBonjour à tous,

Parmi les incontournables patriotes « bouffeurs de boches » des années 1900, Hansi se classe parmi les meilleurs. Il était un artiste tellement talentueux qu’un siècle plus tard ses dessins sont reproduits sur d’innombrables objets « made in Elsass ».

Je connais deux affiches de lui. La première représente la ville de Saint Amarin sous domination teutone. Les villageois sont tristes, encadrés par des uniformes « feldgrau » sur le chemin de la prison. Saint Amarin français, au contraire vit dans le bonheur et la joie, chacun vaque à ses occupations le sourire aux lèvres et la pipe au bec.

Malheureusement le lyrisme d’oncle Hansi est bien éloigné de la réalité.

En 1914 l’armée Française « libère » la vallée de la Thur, les Allemands n’y remettront plus les pieds de toute la guerre.

L’armée qui maintient l’ordre a tôt fait de se méfier de cette population. Même les industriels acquis à la cause française seront inquiétés. Le commandement décide que tous les hommes astreints à l’obligation militaire soient envoyés dans des camps de concentration en France avec toutes les brimades que l’on imagine Quelques uns reviendront pourtant, indispensables au fonctionnement des usines dans les vallées de la Thur et de la Doller.

Pauvre oncle Hansi !

Le ciel vous tienne en joie et à la semaine prochaine

Donec

Embusqué et bon vieux temps

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EPSON MFP imageBonjour à tous,

En 1914 le courage et le mépris de la mort n’était pas l’apanage de toute l’armée française qui cachait en son sein toute une population d’embusqués. Même Clemenceau ne parvint jamais à l’envoyer au baroud.

Cependant on ne la faisait pas aux Parisiens. Telle cette histoire arrivée à l’écrivain Francis de Miomandre.

Se rendant à son travail, il est pris à partie par une receveuse de bus : – « Il y en a qui préfèrent le boulevard aux tranchées ! » – « Le stylo c’est moins lourd que la riflette ! »

Il proteste.

« De quoi, de quoi, v’la que vous m’insultez, descendez embusqué ! » et elle lui assène au passage un coup sur la tête de son porte tickets.

Il se fait soigner et deux heures plus tard, la tête bandée il reprend le même autobus où la même receveuse l’accueille sans le reconnaitre. Elle écarte les passagers.

– « Les grands blessés d’abord, montez mon officier ! »

Le ciel vous tienne en joie et à la semaine prochaine

Donec

 

Les demoiselles en pompon rouge

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Aux premiers jours de la grande guerre les parisiens surnommaient ainsi les fusiliers marins, souvent très jeunes venus de Lorient, de Brest, de Toulon, de Cherbourg et de Rochefort pour assurer la défense de Paris. Mais ces « demoiselles » sont d’excellents combattants, au coté des belges ils empêchent les troupes du Kaiser qui attaquent le 24 octobre, d’atteindre Dunkerque.

Au terme de trois semaines de combats acharnés par un froid glacial, ils repassent l’Yser laissant Dixmude en ruine. Les marins ont perdus 50% de leurs effectifs. La Marine souhaitant récupérer ses personnels, la brigade est dissoute en novembre 1915. Seul subsistera un bataillon qui ne manquera pas de se distinguer en 1917 au Moulin de Laffaux

Le ciel vous tienne en joie et à la semaine prochaine Donec

PS : en pièce jointe la gazette n° 316 de l’ARHAN qui évoque la suite de l’inoubliable visite au ministère de la Marine Gazette n-316

Iil y a 100 ans, la bataille de Coronel

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Bonjour à tous,

Octobre 1914, l’amiral Christopher CRADOCK commande la 4ème escadre de croiseurs de la Royal Navy composé de bâtiments vieillissants armés par des équipages de réservistes. Ayant doublé le Cap Horn, il remonte les côtes du Chili alors que l’amiral Allemand Maximilian Von Spee fait route au sud. Ce dernier dispose de navires extrêmement modernes armés par la fine fleur de la marine du Kaiser.

Le pauvre amiral Christopher CRADOCK était traumatisé par la mésaventure arrivée à l’amiral Ernest TROUBRIDGE (Il avait été traduit en cours martiale pour ne pas avoir engagé le Goeben et le Breslau en Méditerranée au début août).

Le 31 octobre 1914, ayant intercepté une communication radio, l’anglais pense pourvoir piéger le Leipzig. Il tente sa chance.

Ce n’était malheureusement pas son jour et en deux heures de temps, le 1er novembre 1914, l’escadre anglaise était rayée de la carte par celle de l’amiral Von SPEE. L’amiral Sir Christopher CRADOCK disparait avec le HMS Good Hope.

( à suivre )

Le ciel vous tienne en joie et à la semaine prochaine

Donec

PS : je ne peux résister au plaisir de joindre la gazette n° 315 de l’ARHAN qui évoque une inoubliable visite au ministère de la Marine : Gazette n-315