La guerre oubliée

Bonjour la compagnie,

Il est des guerres qui arrivent sans crier gare et que l’on oublie : elles n’ont pas de place dans les livres d’histoire

Le 25 juin 1950 les troupes nord-coréennes sponsorisées par la Chine et l’Empire des Soviets, passent à l’offensive, franchissent le 38ème parallèle et s’abattent sur la Corée du sud particulièrement mal armée. A Paris le journal  l’Humanité titre avec l’humour qui le caractérise. «  Grave provocation à la guerre des fantoches de Washington en Corée. L’armée de la République populaire riposte victorieusement à l’agression des troupes de Corée du Sud ». Cela me fait penser à une célèbre formule du Canard Enchainé  :  « Les manifestants ont attaqué les CRS à coup de ventre dans le pied ».

Nous parlons souvent et les médias ne manquent jamais de colporter les dangers de l’islamisme, certains se sont faits les chantres de cette terreur nouvelle pour leur plus grand profit. Mais en 1950 le communisme était rangé en ordre de bataille aux frontières du monde libre. Avec une indécente mauvaise foi ils énonçaient des contre-vérités où l’agresseur déclarait la guerre pour la Paix du monde. Apparaît alors le spectre de la 3eme guerre mondiale sur fond de soucoupes volantes venues de la planète Mars ou de Moscou, on ne sait pas trop.

En tout cas l’armée sud-coréenne se débande, assez vite harcelée par les troupes du nord largement pourvues en armes lourdes laissées par le grand frère soviétique.
Le président des Etats-Unis,  Harry TRUMAN ne s’en laisse pas compter, ne tergiverse pas. Il nomme à la tête des forces armées réunies sous mandat de l’O.N.U. un dur à cuire : le général Mac Arthur. L’URSS ne s’attendait pas à une telle réaction imaginant qu’un conflit si lointain ne concernerait pas le « monde libre » C’est pourtant ce qui se produisit. Les Américains allaient dépêcher 300 000 hommes en Corée.

 L’opinion publique française  soutenaient les Américains à 52% seuls les communistes tout à l’écoute de la parole stalinienne soutenaient le dictateur Kim II Sung.
Comme en ces temps lointains nous étions embourbés en Indochine, nos possibilités d’aide aux américains et à l’ONU seront symboliques.

Un bataillon de volontaires est néanmoins constitué avec à sa tête un chef prestigieux et haut en couleurs, le général MONTCLAR connu pour sa bravoure et ses qualités humaines.

Les volontaires français allaient se distinguer sur les champs de bataille où ils interviennent  par des températures de moins 40 degrés. Leur prise du Piton 931 dit « Crèvecœur » est dantesque. Les pertes sont effrayantes.

La Marine est aussi présente avec l’aviso « La Grandière » qui participe avec 230 autres bâtiments au débarquement d’Inchon où Mac Arthur prend à revers  les troupes communistes.

Cette guerre se terminera le 27 juillet 1953, il y a 70 ans. Aucun cessez le feu n’a été signé et de nombreux incidents émailleront longtemps la zone démilitarisée.

En dépit de plus de trois millions de morts et disparus, des souffrances endurées par la population, la Corée du Sud est désormais un pays qui compte sur la scène économique mondiale.  La Corée du Nord illustre l’éclatante réussite d’un mouroir communiste.

A bientôt pour de nouvelles aventures

Donec

Sur la peau de Bouc : « Uriner dans son hamac en état de boisson ! »

Les mots du  général :

1959. Un député européen d’Algérie, reçu à l’Elysée expose au général le sentiment de ses concitoyens. Il trouve des accents merveilleux pour parler de leur attachement à la terre algérienne, de leurs efforts pour la mettre en valeur, de leur désir de rester français.
– vous imaginez, mon général, le déchirement que produirait la fin de ces illusions ! Que deviendront les pieds noirs, les musulmans fidèles.
– C’est bien triste, dit le général, en serrant la main du député. Ils souffriront