La bataille oubliée

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Bonjour à tous,

Le 18 juin 1940 le gouvernement français demande aux Allemand « entre soldats après la lutte et dans l’honneur » les conditions d’un armistice. Dans la soirée, depuis Londres, De Gaulle lance son appel historique. Pendant ce temps l’armée française va livrer sur un front de 125 kilomètres, des faubourgs de Nancy à Phalsbourg une ultime bataille. Ce sera la bataille oubliée. Trois corps d’armée affrontent sur le canal de la Marne au Rhin onze divisions allemandes stupéfaites de la résistance des Français.
Pendant l’hiver rigoureux 1939 – 1940, le 37ème R.I.F. et les autres régiments armant la ligne Maginot ont beaucoup travaillé creusant des abris, des tranchées, installant barbelés, canons de 25 et mitrailleuses.
Le 13 juin le Lieutenant colonel Combet est convoqué pour apprendre du général Chastanet que tous les régiments de forteresse quittent la ligne Maginot pour faire route au sud…. L’armée française rompt le combat, les ouvrages de la ligne Maginot seront sabordés (directive de Weygand).
Le 16 juin le général Chastanet décide de s’établir derrière le canal de la Marne au Rhin et de tenir. Les Allemands persuadés de ne faire qu’une bouchée de ce lambeau d’armée se ruent au combat. 450 000 combattants vont s’affronter au milieu de colonnes de réfugiés. Le 17 juin à l’aube, le combat s’engage.
Les offensives allemandes se brisent contre les défenses françaises qui reprennent certaines positions à la baïonnette. Les ennemis font donner l’artillerie. Les ponts sautent.
Le 18 juin à 3h30 la canonnade reprend, les Allemands tentent de passer le canal, les français répliquent et tiennent bon. Toute la journée le combat se poursuit et les pertes s’accumulent de part et d’autre. Les hommes se font tuer sur place plutôt que de se rendre.
Pourtant à la tombée du jour Le Général Chastanet fait décrocher la division et la réinstalle plus au sud.
La reddition intervient le 24 juin avec les « honneurs de la guerre ».

A la semaine prochaine

Donec

C’était l’Algérie heureuse

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Bonjour à tous,

J’ai reçu une vidéo de 1958 concernant « l’Algérie heureuse ». Ce document rappelle les films de propagande soviétique des années trente qui vantaient l’industrie, les moissons et la réussite du plan quinquennal.
Dans ce pays du Maghreb L’œuvre de la France est immense et touche tous les aspects économiques et sociaux. C’est un plaisir de découvrir sous un soleil éclatant ses villes heureuses. La richesse de la campagne avec sa vigne, son blé et son cheptel n’échappe à personne. Le réalisateur n’oublie pas Colomb Bechar et l’industrie pétrolière en pleine expansion.
Les « natives » occupent naturellement les emplois qui leur reviennent, conducteurs d’engins ou supplétifs dans l’armée. D’élégantes infirmières torchent et soignent une marmaille musulmane turbulente. Les officiers SAS les éduquent dans les mechtas les plus éloignées.
La plus grande richesse règne sur ce pays.
Pourtant ce bonheur va être mis à mal par une bande de révolutionnaires sanguinaires que le peuple indigène finira par acclamer choisissant la misère plutôt que l’opulence.
Ainsi sont les peuples, ingrats et sans mémoire. Je me demande parfois si nous ne sommes pas à l’image des indigènes de « l’Algérie heureuse » prêt à sauter dans le vide à l’appel de mauvais prophètes au savoir faire expéditif et limité pour vivre de nouvelles sensations et des vertiges inconnus.

A la semaine prochaine

Donec

Le chemin des dames !

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Bonjour à tous,

Dans deux jours il y aura un siècle, se déroulait la bataille du « chemin des Dames ».
Depuis le début de l’année 1917, JOFFRE et sa camarilla, d’échecs en revirements, n’est plus à la manœuvre. Il avait conçu une offensive de rupture, brutale et définitive. NIVELLE, le nouveau patron la mettra en œuvre. Les Anglais nous donneront la main. Le plus grand secret doit être tenu.
Malheureusement les Allemands ont vent de l’affaire et opèrent un recul de soixante kilomètres. Ils se regroupent sur la ligne «  Hindenburg », reconstituent un nouveau front, inexpugnable, utilisant cavernes et falaises. Ils économisent ainsi plusieurs divisions. Naturellement le terrain abandonné est miné.
Les hommes du Kaiser tiennent les hauteurs du plateau calcaire et les Français sont dans la plaine : mauvais présage.
Le 16 avril à l’aube le général NIVELLE lance son mot d’ordre : « l’heure est venue, confiance, courage et vive la France ! ».
Les fantassins sont en « tenue d’assaut » à savoir : la couverture et la toile de tente, l’outil individuel, la musette de vivres (pour six jours), la musette à grenades (16 par homme) un bidon d’eau de deux litres et un bidon supplémentaire d’un litre, un ou deux masques à gaz, un panneau de signalisation, les pansements , le fusil et 120 cartouches : la vie est belle.
Les conditions météos sont épouvantables, il fait froid et il neige, les troupes coloniales, très présentes ne vont pas être à la fête.
L’assaut est donné à 06h00. Selon le député Jean YBARNEGARAY « la bataille est livrée à 6 heures, à 7 heures elle est perdue ». Nos troupes sont hachées menu par les mitrailleuses allemandes dissimulées dans les grottes où sous des abris bétonnés.
Ne parlons pas des chars dont c’est la grande première, ils sont en panne ou enlisés.
Au soir du premier jour les pertes sont considérables, l’on compte 30 000 tués.
Pendant ce temps à l’assaut de la Crète de Vimy les Canadiens aux ordres du Général Currie se distinguent et signent l’acte fondateur de leur nation.
Nivelle va s’entêter jusqu’au 15 mai et sera heureusement remplacé par le général Pétain. L’heure des mutineries allaient bientôt sonner?et nous en reparlerons.

A la semaine prochaine

Donec

N.B. Zéro à quatre = le premier quart de minuit à quatre heure du matin.

Ah cette fille de Camaret !

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Bonjour à tous,

La nouvelle est tombée il y a deux jours et n’a pas manqué de nous enchanter. Le successeur de Stephan Belbéoc’h président de la mythique station de sauvetage en mer de Camaret est …Claire Ferré une jeune femme native, comme il se doit de la presqu’ile de Crozon.
Cette nomination est une excellente chose car le job d’un président de station de sauvetage en mer, c’est le relationnel avec les médias, les entreprises, les politiques et naturellement son équipage où bouillonne le festival des égos. Claire est une passionnée, elle sera à la hauteur et elle entrainera son monde.
Je ferai un constat supplémentaire, Claire illustre la tendance d’aujourd’hui qui est la présence des filles aux postes de responsabilités que ce soit à la SNSM où sur les nouvelles générations de sous marins.
Pendant que nous y sommes je vous signale que samedi 8 avril à 10h00 sur France Culture, Nathalie Sage-Pranchère, chartiste, répondra aux questions de Jean Noel JEANNENEY concernant sa thèse de doctorat : « Sages-femmes et accouchées en Corrèze au XIXème siècle ».

A la semaine prochaine

Donec

Elève Nicolas au tableau

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Bonjour à tous,

« En France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu et on persécute ceux qui sonnent le tocsin » nous prévenait Nicolas de Chamfort à la veille de la Révolution.
Je ne m’expliquais pas bien cet aphorisme et j’aurais aimé avoir un exemple concret que l’actualité m’a offert tout récemment.
Un de nos plus brillant homme d’état s’est fait prendre le bras dans la confiture jusqu’au coude par un palmipède qui se mit à battre des ailes et faire un boucan d’enfer. Alors que tous annonçaient la fin de sa carrière politique, notre grand homme ne se démonta pas, traita par le mépris ces accusations et poursuivit son chemin.
Comme le Palmipède réitérait ses accusations, notre héros, haussa le ton, évoqua un cabinet noir comme à l’heureux temps de la Reynie ou de Sartine et parla d’autre chose.
Curieusement la multitude qui avait soutenu le Canard vira de bord lof pour lof, le destinant à être servi laqué ou accompagné d’oranges et plaignant le malheureux, victime de la vindicte de politiciens véreux.

Le mot du beau Nicolas était ainsi vérifié !

A la semaine prochaine
Donec