Fifinella contre Macho

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Bonjour à tous,

J’évoquais la semaine passée les héroïnes soviétiques au combat. Certains de mes correspondants m’ont fait remarquer que les Etats Unis avaient aussi eu des femmes pilotes : les « Fifinella » dont les plus célèbres sont Jacqueline Cochran et Nancy Love.

Jamais il ne fut question de les envoyer au combat mais plutôt de les destiner au convoyage et aux entrainements. Les choses n’allèrent pas d’elles-mêmes, tout était obstacle, à commencer par la hiérarchie. Selon le général Arnold : « l’emploi de femmes-pilotes n’a aucune utilité militaire dans un pays qui ne manque pas d’hommes ». Des menstruations aux risques d’accident tout est prétexte à retard, la bureaucratie fait le reste. La mise en œuvre traine en longueur d’autant que ces deux femmes de caractère n’ont entre elles aucun sentiment amical.

Pourtant l’entêtement des WASP fini par payer, elles accumuleront 12 650 convoyages de plus de 1000 km en moyenne sur 77 types d’avions différents. Elles perdirent 38 des leurs et 36 furent blessées.

A l’issue du conflit on s’empressa de les renvoyer à leurs chères études (leurs foyers).

A la semaine prochaine

Donec

les sorcières de la nuit

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Bonjour à tous,

J’ai autour de moi une escouade de vieux grognons qui ne manque jamais de pester contre la féminisation des armées en général et de la Marine en particulier, au motif que la femme toute d’érotisme et de douceur ne saurait accomplir des actions de guerre.

Au risque de les décevoir il n’en est rien. Au temps de la « grande guerre patriotique » menée par le satrape moscovite dans les années 1940, fut crée à l’instigation de la camarade Marina Raskova trois régiments d’aviations exclusivement féminins. Cette jeune femme particulièrement attachante et lumineuse va jouer de son influence auprès de Staline pour mener à terme son entreprise (un régiment de chasse, un de bombardiers en piqué et un de bombardiers de nuit).

Il est bien entendu qu’elles eurent à combattre sur deux fronts : les pilotes Allemands et les préjugés de leur camarades masculins (déjà les grognons).

Elle durent leur surnom de « sorcières de la nuit » à l’habitude qu’elles avaient au bombardement de nuit, de couper leur moteur pour s’approcher de leur cible sans coup férir. C’était au demeurant très dangereux.

Nos héros de Normandie Niémen ne manquèrent pas de saluer le courage de ces femmes d’exception.

Non mais !

A la semaine prochaine

Donec

PS : il y a juste 70 ans les femmes faisaient leur entrée à l’assemblée nationale en dépit des vieux grognons

 

Ingratitude

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Bonjour à tous,

Une de nos blondes égéries du monde politique, plus prompte à la réplique qu’à la réflexion s’est trouvée au centre d’une polémique dont les médias ont le secret.

Elle avait eu la mauvaise idée de se rendre à une émission et de se laisser manœuvrer par des meneurs de jeux sournois qui l’avaient menée sur un terrain pavé de mauvaises intentions. Avec fougue, elle avait répondu comme il ne fallait pas.

Le chef de son parti, personnage sautillant et gesticulant, ne soutint pas sa blonde groupie. Il fit l’homme trahi, le pudibond outré, le moraliste déçu.

Courroucé il la renvoie à ses chères études oubliant qu’elle s’était donnée à lui corps et âme.

Décidément la reconnaissance est un plat qui ne se mange pas froid !

A la semaine prochaine

Donec

PS : le magazine de l’AMMAC « Sillage » recèle parfois des pépites. J’en joins une à mon envoi.

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Donec à l’Ecole Navale

EPSON MFP image EPSON MFP imageBonjour à tous,

Des correspondants m’ont interrogé sur les origines de l’école Navale. Certains d’entre eux imaginaient qu’à l’instar de la lune et du soleil elle avait toujours existé, d’autres plus pragmatiques  me demandaient comment sous les mérovingiens l’on rejoignait Saint Pierre Quilbignon en char à bœuf.

Au risque de les décevoir, l’école navale est une création assez récente. Depuis Richelieu et jusqu’à la Révolution c’est l’Ordre de Malte qui se chargeait de la formation des officiers de marine. Le « Monde » se limitait alors à la Méditerranée. L’Empereur avec réalisme pensa qu’il fallait donner aux futurs officiers une formation théorique et pratique. Deux vaisseaux furent aménagés à cet effet en rade de Toulon et de Brest : les Duquesne et Tourville. Naturellement avec la restauration Louis XVIII ne pouvait laisser les choses en l’état. Il mit en place une formation au collège royal d’Angoulême avec un étrange recrutement basé sur les quartiers de noblesse. En dépit de la médiocrité des résultats cet état de fait perdurera jusqu’en 1827. Pour des raisons de politique extérieure l’augmentation du nombre des officiers de Marine devint impératif. Ceux-ci devaient acquérir une véritable formation. Elle sera dispensée sur l’Orion, vétéran des guerres de l’Empire.

Enfin le 1er novembre 1830 c’est Louis Philippe qui met en place l’école Navale. L’Orion cèdera sa place en 1840 au Commerce de Paris rebaptisé Borda.

La grande aventure commence

A la semaine prochaine

Donec

PS : pour en savoir plus ne manquez pas de consulter un site remarquable http://ecole.nav.traditions.free.fr