Les icones ont la vie dure…

EPSON MFP image EPSON MFP imageBonjour à tous,

Michel Onfray est un spécialiste du déboulonnage des statues et l’on ne peut que saluer cette attitude citoyenne.

Hier Michel Foucault idole de la gauche extrême et transgenre de choc était victime de l’exercice. Voilà un personnage haut en couleur, brillant (école normale supérieure) opportuniste et ambitieux de haut vol. Il fut tour à tour gaulliste, communiste, soixante huitard, pour finir libéral bon teint. Il visait les emplois les plus prestigieux mais Pompidou voyait mal un tel citoyen, adepte de Sacher Mazoch représenter la France dans une grande ambassade. D’autant que son faible pour la virilité des voyous faisait de l’ombre à son prestige.

Il développa, entre autre, une curieuse théorie concernant les malades mentaux.

Ceux-ci ne seraient pas le moins du monde atteint et c’est la société fautive qui serait à soigner. Inutile de décrire le succès de telles utopies chez les escrocs de l’intellectualisme mondain.

Michel Onfray nous délivre donc son rafraichissant message en passant à la moulinette les (nombreux) candidats à la succession de Jean Paul Sartre.

Mais pas de souci les épigones continuent à danser autour du totem.

A la semaine prochaine

Donec

Michel Onfray, cet été, tous les jours à 11 heures, sur France Culture

En route pour la Bretagne

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Bonjour à tous,

Ma mère est accompagnée dans son parcours de santé par une infirmière Bretonne et Léonarde.

Nièce de maistranciers et de sauveteurs en mer elle ne manque jamais de me conter quelques anecdotes de sa belle région.

Comme celle-ci :

« M’man, j’peux aller au bal ? »

« Oh ma fille méfie toi des pompons, y t’disent qu’y t’aiment et c’est baiser qu’ils veulent »

« Non mais sui zy avait une casquette ! »

« Ah, c’est un sigon mait’ alors là, va ma fille au bal »

C’est comme ça sur les bords de l’Odet

A la semaine prochaine

Donec

Crépuscule à Saint Paul

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Bonjour à tous,

Nous connaissons tous Saint Paul de Vence, ce bastion jeté sur un piton aux allures de Toscane. Deuxième village le plus visité de France, il doit sa notoriété à une bande de résistants : Prévert et ses amis. Ceux-ci, derrière les murs de la Colombe d’or, envoyait des œuvres cinématographiques à la tête des Allemands qui n’en menaient pas large. Tous ces jeunes gens, de Henri Georges Clouzot à Arletty ferraillaient dur avec les teutons.

Après la guerre, Le témoin fut passé à des camarades, amis des soviets qui établirent leur cantine dans ce même établissement. Entre deux brillants passages au music hall ou sur les plateaux de cinéma hollywoodien, ces intermittents du spectacle jetaient avec le prolétaire Picasso les bases d’une société égalitaire où l’amour remplacerait le profit.

Aujourd’hui Saint Paul de Vence est aux mains de touristes avides de photos et de peintures mécaniques. Quand le soir tombe, les terrasses des restaurants se peuplent de quadragénaires opulents accompagnés d’amies aux formes propres à l’épanouissement de libidos exacerbées ou vacillantes.

Ainsi mercredi soir, au crépuscule, jean Jacques* en culotte de peau bavaroise, une mèche postiche sur l’œil, une corne à la main et un rat de cave au cou nous entraine pour une découverte insolite du village. Dans une joyeuse cavalcade, nous déambulons dans les rues. Des acteurs grimés en touristes interrompent la visite, un curé sort d’une boite, des amoureux se querellent, d’autres se suicident, on reprend en cœur les œuvres de Montand pour terminer vers minuit devant la porte du cimetière. Mauvaise pioche, c’est la nuit des morts vivants qui coïncide avec le sabbat des sorcières du coin. Notre cicérone pâlit.

– « mes amis il est temps de nous séparer, marchez sans vous retourner, d’autres ont été changé en statue de sel pour moins que ça ! »

A la semaine prochaine

Donec

* Jean Jacques, sauveteur embarqué sur Marguerite VI, juriste, tailleur de pierre, acteur de théâtre a eu par deux fois l’honneur du magazine « Sauvetage ». Dans le n° 118 ou il participe à une intervention sur un navire en feu, le Goldfinger et dans le numéro 122 où il prend d’assaut le « Capo Néro » pour inclure Marguerite VI dans le dispositif de l’émission « Thalassa ».

Remise des diplômes de la préparation militaire Marine

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EPSON MFP imageBonjour à tous,

Sur nos côtes méditerranéennes l’été s’annonce par la remise des diplômes aux stagiaires de la préparation militaire marine.

Cette année l’évènement a lieu dans le magnifique cadre post-napoléonien de la villa Masséna à une encablure de l’hôtel Négresco.

Superbes, Les officiers de marine en « grand blanc » conversent. Ils évoquent le dernier typhon essuyé en mer de Chine, les manœuvres de l’escadre, l’intransigeance de l’amiral. Leurs épouses, pragmatiques, parlent soldes, promotions et embarquements de prestige.

Les stagiaires, dans leur bel uniforme, impressionnés par la solennité de l’instant, murmurent entre eux. Les parents et amis cravatés de frais couvent leur progéniture des yeux. Les sauveteurs en mer dans leur tenue lavée par le soleil et salée par les embruns, gage d’un engagement sans faille, s’exercent au mauvais esprit.

Le maire apparait, les clairons sonnent et la cérémonie commence par la remise de la « médaille de bronze de la défense nationale » à deux jeunes patriotes.

La musique des sapeurs pompiers joue en sourdine, l’édile remet les diplômes et salue le travail de cette jeunesse méritante.

L’officier des commandos marine à mes cotés ne manque pas de regretter certaines interprétations du cérémonial. « Un maitre fusilier parmi les formateurs ce ne serait pas de trop » soupire t’il.

Le maire décidément en verve salue les récipiendaires de la «  médaille militaire ». Je sens mon voisin pâlir.

La cérémonie touche à sa fin, une dernière sonnerie et chacun se dirige vers le buffet pour prendre un grand bol de café noir et des croissants. Le canon du château retenti et midi sonne à Sainte Réparate.

A la semaine prochaine

Donec